Kindia : de nombreux acteurs en conclave pour évaluer la mise en œuvre du projet Kimalakan

Le consortium de mise en œuvre du projet Kimalakan, axé sur le renforcement des capacités des organisations de la société civile de Kindia, Mamou, Labé et Kankan avec pour lead l’ONG Eclosio, a organisé le deuxième comité de pilotage hier, vendredi 17 février 2023, à Kindia. La démarche vise à apprécier le degré de mise en œuvre des activités ces 3 dernières années et réorienter la stratégie du projet à moyen terme, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.

 Au total, vingt-neuf (29) participants ont pris part à ce 2ème comité de pilotage au terme de 36 mois de travaux sur le terrain : représentants du Ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, du Ministère de la Jeunesse et des Sports, de la Promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, du Ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, des collectivités, des organisations de la société…

Mamadou Lamarana Ditinn Barry, chef du cabinet du gouvernorat de Kindia

La cérémonie d’ouverture a été présidée par Mamadou Lamarana Ditinn Barry, chef du cabinet du gouvernorat de la région administrative de Kindia. « L’objectif de ce projet est d’accroître la participation de la société civile dans la promotion effective du rôle des femmes et des jeunes comme agents du développement et du changement. Cette initiative s’inscrit en droite ligne avec la politique du Gouvernement sous la clairvoyance de son excellence le Colonel Mamadi Doumbouya, Président de la Transition, Chef de l’Etat, Chef suprême des Armées, qui ne ménage aucun effort pour le bien-être des populations guinéennes et la promotion de l’entreprenariat jeunes et femmes à travers les potentialités locales… L’enjeu de cette rencontre est de taille. C’est un moment exceptionnel de partage et de revue à mi-parcours de ce projet. Elle permettra aux acteurs impliqués de revoir les jalons majeurs de ce projet et proposer des pistes pour une bonne conduite de ses activités en tenant compte de son évolution. C’est pourquoi, j’invite les différents services techniques de nos différentes régions à continuer l’accompagnement des partenaires dans l’exécution de leurs programmes et projets en faveur de nos communautés. A l’ensemble des participants, j’exhorte chacun afin de s’impliquer de façon résolue pour l’atteinte des objectifs de ce projet dans nos régions », a indiqué Mamadou Lamarana Ditinn Barry.

Mme Diana DA SILVA MODERNO, chargée de programmes Gouvernance et Droits de l’Homme, déléguée de l’Union européenne en Guinée

De son côté, madame Diana Da Silva MODERNO, chargée de programmes Gouvernance et Droits de l’homme, déléguée de l’Union Européenne en Guinée, est revenue sur l’importance des thématiques. « Ce projet a des thématiques très importantes. D’une part, il y a eu collaboration avec les autorités locales et les organisations de la société civile pour améliorer le développement économique de plusieurs régions. Vous travaillez ensemble pour offrir aux jeunes une alternative à l’administration, pour leur donner la possibilité d’une vie décente. Et vous travaillez ensemble pour éviter de perdre les potentiels des jeunes… D’autres part, Eclosio, TRIAS, CADES, OSEZ INNOVER et les autorités locales travaillent ensemble avec plusieurs organisations de la société civile pour renforcer le rôle des femmes et des jeunes en tant qu’agent de développement », a-t-elle laissé entendre.

Koly Molamou, chef de projet Kimalakan

Pour sa part, Koly Malomou, chef du projet Kimalakan, est revenu sur les enjeux de ce conclave. « Le comité de pilotage (COPIL) a pour objectif d’apprécier le degré de mise en œuvre des activités et peut réorienter la stratégie du projet à moyen terme. Pour ce faire, il est important de venir présenter l’avancement observé dans le projet afin qu’il y ait une appréciation du degré d’atteinte des résultats et faire des orientations, si nécessaire, par le comité pour remédier aux différents contacts sur le terrain. Le projet KiMaLaKan offre deux produits. Le premier produit, c’est la mise en place de cadres de concertation qui impliquent les autorités locales, les OSC, les migrants de retour et les potentiels migrants qui puissent analyser ensemble les causes profondes de la migration irrégulière et trouver ensemble des solutions au niveau local à travers des alternatives d’employabilités locales pour qu’on réduire un peu la migration au sein de de la zone d’intervention du projet. Le COPIL est composé de départements ministériels, les OSC bénéficiaires, les élus locaux de l’ensemble des bassins d’intervention et les membres de consortium du projet. Les différentes thématiques sont la migration irrégulière et l’accompagnement des jeunes sur l’entrepreneuriat à travers les opportunités locales existantes grâce à l’appui financier de l’Union Européenne », a laissé entendre le chef du projet kimalakan, Koly Malomou.

Fila Kourouma, coordonnateur pays de TRIAS en Guinée

Fila Kourouma, coordonnateur pays pour TRIAS en Guinée, est revenu sur ce qui a été réalisé sur le terrain et sur les perspectives. « Aujourd’hui, on s’est réuni pour tenir le 2ème comité de pilotage de notre projet avec tous les acteurs, y compris le bailleur, et nous avons discuté des points forts et des points faibles de la mise en œuvre de notre projet qui est mis en œuvre par le consortium Eclosio, TRIAS, CADES et OSEZ INNOVER. Donc, nous avons pu relever les activités qui ont été menées pendant les trois premières années. Les grandes activités que nous avons pu mettre en œuvre, c’est surtout l’accompagnement de la première cohorte des entrepreneurs. Nous avons pu identifier plus de 600 entrepreneurs sur l’axe Kindia-Mamou-Labé et Kankan qui ont toutes les formations sur le parcours entrepreneurial. Et on les a mis en relation avec certains IMF (Institutions de micro finance). Aujourd’hui parmi eux, il y en a qui ont pu ouvrir leurs comptes bancaires et qui ont bénéficié de financements auprès de ces IMF. Le défi qui nous reste maintenant, c’est comment engager la deuxième cohorte de formation des jeunes, des femmes et quelques personnes porteuses de handicaps qui reste encore et qui va démarrer très bientôt… Nous avons pu aussi réaliser des cadres de concertation avec les acteurs à la base pour que les jeunes et les femmes qui sont dans les communautés puissent avoir des petits projets et pour éviter le voyage clandestin… ».

 

Pour sa part, madame Sira Bayo, présidente de l’Union des groupements des femmes Agro Business de Mamou (UGFAM) qui a bénéficié l’accompagnement dans le cadre du renforcement des capacités, a dit sa satisfaction. « Comme vous le savez, Mamou est l’épicentre de l’immigration clandestine. Nous avons fait ressortir quels sont les accompagnements au niveau de la préfecture de Mamou qu’on peut faire. Nous avons accompagné les femmes et les jeunes dans l’élaboration de leur plan d’affaires pour faire ressortir quels sont les genres d’activité génératrices de revenus que ceux-ci veulent effectivement faire. Il y en a certains qui font de la pâtisserie, la vitrerie, la saponification et les maraîchages… », a fait savoir madame Bayo.

Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 628516796

Facebook Comments Box