Les opérations de paiement des bourses d’entretien aux apprenants de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle ont débuté ce samedi, 1er avril 2023, à Conakry. C’est le ministre de tutelle, Alpha Bacar Barry qui a lancé le processus au Centre national des postes et télécommunications dans la commune de Ratoma. Alors que le ministre a expliqué la portée du geste, les bénéficiaires n’ont pas caché leur satisfaction, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Pour la première fois les apprenants de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle bénéficient d’une bourse d’entretien. L’initiative, instaurée par les autorités de la transition, vise à soutenir les apprenants pour qu’ils puissent se consacrer pleinement à leurs études. Le ministre Alpha Bacar Barry a saisi l’occasion pour expliquer le processus qui a permis d’aboutir au paiement effectif des élèves de l’enseignement technique et professionnel.
« Depuis le mois d’octobre, nous sommes en train de préparer les opérations de paiement des nouvelles bourses d’entretien pour les apprenants de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle. La première opération a consisté à faire un recensement biométrique de l’ensemble des apprenants pour maîtriser les effectifs, et c’est sur cette base que ce matin l’opération de paiement des bourses va commencer dans la région de Conakry. Elle va se dérouler dans les prochains jours sur toute l’étendue du territoire national. C’est une opération qui va permettre de payer une première tranche des bourses d’entretien que le président de la transition a bien voulu accorder à travers un décret aux apprenants de l’enseignement technique (…).
Cette bourse vient pour les encourager à étudier dans de bonnes conditions, de redoubler d’efforts, de se concentrer sur leurs études et d’éliminer toutes les interférences, notamment les préoccupations d’ordre foncière qui vont perturber la concentration de l’élève. Je précise que cette première opération est une opération d’abord d’identification physique. Donc, on va payer les apprenants en les identifiant physiquement et en confrontant ces informations avec les informations qui sont dans le système biométrique et puis, quand nous allons finir cette première étape, les prochaines étapes vont consister à une dématérialisation de la paie », a expliqué M. Barry.
Selon nos informations, pour percevoir ces bourses d’entretien qui varient entre 150 000 et 300 000 francs guinéens par mois selon les filières, les apprenants doivent être préalablement inscrits régulièrement dans une institution d’enseignement technique ou de formation professionnelle publique, être recensés de façon biométrique. Il y a également un certain nombre de conditions à satisfaire pour continuer à recevoir la bourse : l’assiduité, la ponctualité, le respect du règlement intérieur et ne pas redoubler plus de deux fois.
Pour s’assurer du bon fonctionnement des opérations de paiement des bourses d’entretien, la Direction nationale du numérique au ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi a pris toutes les dispositions nécessaires.
« L’équipe nationale de la direction numérique est présente ici pour faire le contrôle biométrique des apprenants. Une fois le contrôle effectué via la prise des empreintes, on les redirige vers les SAF pour procéder à leur paiement. Donc nous, notre rôle se limite simplement au contrôle des apprenants qui sont enregistrés dans la base de données. Il n’y pas de difficultés particulières, mais comme il y a une forte affluence, on a rencontré un petit problème de connexion, mais qu’on a réglé.
Au niveau des fictifs, aujourd’hui tous les apprenants qui sont dans la base de données sont connus, c’est pour cette raison qu’on est là pour faire le contrôle. Les fictifs ne pourront pas by passer le système pour pouvoir se faire payer parce qu’il y a un contrôle rigoureux qui est fait. On a le module bourse qui est intégré dans parcours pro ; avec ce module, il y a un premier contrôle qui est fait via la plateforme, et il y a deuxième contrôle qui est fait via la prise des empreintes », a expliqué Hamidou Diallo, directeur national du Numérique.
Première apprenante à percevoir sa bourse d’entretien, Solange Lamah, étudiante en 2ème année à l’École nationale des postes et télécommunications (ENPT), exprime les avantages que va lui apporter cette bourse. « Je suis vraiment très ravie d’avoir reçu ma bourse car cela me permettra d’économiser et puis aussi de subvenir à mes besoins, par exemple payer les brochures, car ce n’est pas facile avec la conjoncture. Donc, je tiens vraiment à remercier le ministre pour ce grand pas qu’il a fait pour nous ».
Après le lancement à l’École nationale des postes et télécommunications, Alpha Bacar Barry et son équipe se sont rendus au centre de formation professionnelle de Kakimbo pour la suite des opérations. Après avoir reçu à son tour sa bourse, Seydouba Fofana, 3ème année Cuisine pâtisserie, a remercié les autorités pour ce geste.
« Je suis vraiment content. On m’a donné 750 000 francs guinéens. Je remercie gouvernement pour ce qu’ils ont fait pour nous. Et ça nous permettra aussi de préparer les matériels pour la pratique. Donc, cela nous permettra de mieux nous préparer pour les examens », a-t-il laissé entendre.
Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com
