L’ONG CADES/Guinée et ENABEL ont organisé ce mardi, 27 juin 2023, l’atelier national de validation du projet de réforme globale des lois et textes réglementaires sur les droits de femmes en Guinée. L’événement a enregistré la présence de plusieurs acteurs nationaux et internationaux dont le représentant du Ministère de la Promotion Féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, la première secrétaire-coopération ambassade du Royaume de Belgique en Guinée, la représentante de ENABEL, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Ce Projet d’amélioration participative des conditions d’égalité de droit et d’autonomisation économique des femmes/filles sur l’axe Conakry – Kindia – Mamou (APaCED AEF) est financé par l’Agence Belge de Développement (Enabel) et mise en œuvre par l’ONG CADES/Guinée, en partenariat avec le Ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables.
« Ce projet APaCED-AEF a été initié dans le cadre de notre intervention au partenariat féminin. Il a été porté par l’ONG CADES Guinée pendant 18 mois et le résultat de ce travail a contribué à la revue des instruments juridiques et à la proposition qui fera l’objet des débats, des échanges aujourd’hui à l’occasion de cet atelier. Je crois qu’il faut retenir de ce processus, la manière participative et inclusive et le travail qu’a fait l’ONG CADES pour que l’ensemble des parties prenantes puissent être associés à cette réflexion », a dit Anne Flao, la représentante d’ENABEL en Guinée.
De son côté, Mme Marie-Goretti Nyirarikundo, première secrétaire-coopération ambassade du Royaume de Belgique en Guinée, a également partagé avec les autres participants, sa satisfaction.
« C’est un grand honneur pour moi de prendre la parole surtout à cette occasion. Depuis que je suis arrivée ici en Guinée, j’ai été vraiment investie dans cette cause pour les égalités des sexes et surtout dans cette cause pour la lutte des droits de femmes en Guinée. Pourquoi ? Nous attachons une importance capitale aux droits des femmes. Je suis contente de voir aujourd’hui, en tout cas ENABEL a pris vraiment la balle au bond pour pouvoir avancer dans tout ce processus », a-t-elle indiqué.
Pour sa part, Mamadou Aliou Bah, le secrétaire exécutif de l’ONG CADES Guinée et coordinateur du projet APaCED-AEF, est largement revenu sur la motivation liée à la réalisation de ce projet.
« C’est un projet qui est mis en cause dans le cadre de l’intervention entreprenariat féminin ENABEL dont l’objectif est de créer de meilleures conditions de participation des femmes ou l’amélioration d’égalité de droit dans l’environnement économique des affaires en Guinée. Donc, c’est un projet qui nous a été confié, on avait deux choix : soit prendre les textes qui régissent le droit des femmes en Guinée, aller les diffuser au niveau des communautés ou ouvrir un débat sur cette problématique d’accès des femmes à leurs droits. Donc, on a opté pour la seconde option qui nous a permis de mettre en place le cadre de concertation qui a réuni tous les acteurs représentant de l’écosystème socio-familial, je veux parler, des autorités coutumières, des religieux, les femmes leaders, les communicateurs traditionnels, qui se sont réunis et débattus de cette question d’accès aux femmes à leurs droits », a-t-il expliqué.
Pour le soutien à l’autonomisation des femmes et à l’accès à leurs droits, le secrétaire général, Yacine Roger TOLNO, représentant du Ministère de la Promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables, a réitéré l’engagement de ce département dans la lutte pour la cause des femmes.
« Le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya, fait des questions de droit de la femme, une question centrale. On l’a vu non seulement il a apporté la question au nombre de priorités de la Guinée, mais l’entreprenariat des femmes, nous tenons à cœur. 300 groupements pour leur donner un minimum de base pour permettre à ces femmes-là d’être autonomes. On se réjouit donc que le projet de ENABEL de l’ONG CADES s’inscrit dans cette droite ligne. Parce que forme les droits, les bases qu’il faut pour que l’entreprenariat pour les femmes devienne une réalité en Guinée », a-t-il indiqué.
Kadiatou Barry pour Guineematin.com
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