Les populations de N’DIARÈ, un district relevant de la sous-préfecture de Porédaka, à 45 km du centre-ville de Mamou, ont inauguré le siège social de leur district samedi dernier, 1er juillet 2023. Réalisées pendant 5 ans sur fonds propres, ces infrastructures ont coûté à la communauté de N’DIARÈ la somme de 382 millions 530 mille 500 francs guinéens. La cérémonie a été présidée par le sous-préfet de Porédaka, Youssouf Camara, en présence du maire de la commune rurale, Elhadj Macka Diallo, des ressortissants de la localité, venus de Mamou, de Kindia, de Boké, de Conakry et de nombreux pays d’Afrique et d’ailleurs, rapporte Guineematin.com à travers son envoyé spécial.
L’édifice en question est composé de 5 bureaux, dont celui du président du District, d’une salle de réunion de 200 places, d’une toilette de 4 cabines, de deux terrasses, d’un bâtiment annexe servant de poste de sécurité et de magasin. Le tout est bâti sur une superficie de 330 mètres carrés. Les bâtiments sont alimentés en électricité par un panneau solaire.
Prenant la parole, Mamadou Fatoumata Diallo, le représentant de l’Association des jeunes volontaires pour le développement de NDIARÈ (AJVDD) a exprimé la fierté du mouvement de voir ce projet devenir réaliste et opérationnel. « Nous sommes fiers de voir que nos bureaux du district sont désormais opérationnels et qu’ils offrent un espace accueillant pour la population. Cette infrastructure est un point de contact essentiel pour les habitants du district où ils peuvent venir obtenir des informations, poser des questions et échanger avec leurs représentants locaux. Ces bureaux de district sont un pas important dans cette direction et nous espérons qu’ils permettront de renforcer de plus les liens entre notre communauté et l’administration. Nous rendons un hommage mérité à nos chers parents qui ont donné une bonne éducation à sa jeunesse pour penser à réaliser un tel édifice qui, par ailleurs, avait réalisé d’autres infrastructures », a dit monsieur Diallo.
Mais, après tous ces efforts, il reste encore des préoccupations très importantes des membres de l’Association des jeunes volontaires pour le développement de NDIARÈ (AJVDD). « Malgré ces différentes réalisations, nous avons un manque criard d’enseignants. La majorité des enseignants sont des contractuels communautaires. Nous dépensons au moins 90 millions de francs guinéens par an. Notre posté de santé, vieux de plusieurs décennies, a besoin d’être rénové et équipé. Un groupement agricole qui nécessite un soutien matériel et financier. Nous plaidons auprès de vous afin que les autorités concernées nous viennent en aide », a-t-il sollicité.
De son côté, Elhadj Macka Diallo, maire de la commune rurale de Porédaka, a loué les œuvres gigantesques des ressortissants de la localité. « On dit souvent que lorsqu’on est content, il ne faut pas beaucoup parler, sinon on risque de se tromper. Cette infrastructure que nous sommes en train d’inaugurer aujourd’hui, est la quatrième parmi les huit districts dont nous disposons. Cela veut dire que le développement socio-économique bat son plein à Porédaka. Nous sommes très heureux de vous. Nous invitons les autres à suivre ce bel exemple. Développer chez soi est un acte de patriotisme. Ensemble, donnons-nous les mains pour que notre commune soit l’une des meilleures du pays pour ne pas dire la meilleure. Pour arriver à ça, il faut qu’on se donne les mains. Travaillons dans la paix et dans la cohésion sociale », a lancé le maire.
Présent à cette cérémonie inaugurale, Alpha Oumar Guissé Diallo, ressortissant de Porédaka et ancien préfet de Guéckédou dans les années 2000, s’est dit préoccupé par la dépravation des mœurs dans cette sous-préfecture, notamment au district du Centre. « Je suis soucieux de l’avenir de Porédaka, mais je souhaite surtout que la jeunesse soit comme celle de NDIARÈ. Rien ne sert de chercher de l’argent facile. La vente de la drogue, la consommation de la drogue et de l’alcool et la débauche sont des maux qui détruisent la jeunesse. On ne peut pas le cacher. A Porédaka, dans les 8 districts, il y a des cas inquiétants. Il faut que la ligue islamique sous préfectorale nous aide à endiguer ce phénomène qui est en train de miner nos efforts. Il y a des choses qui nous concernent, qui relèvent de notre compétence sans l’appui de nos autorités. Les prières ne sont rentables que s’il n’y a pas effort derrière. Même si tu es missionnaire de Dieu, il faut déployer des efforts », a-t-il laissé entendre.
Il est à noter que l’Association des jeunes volontaires pour le développement de NDIARÈ a été créée en 2000. Son objectif principal est de développer la localité dans tous les secteurs.
De retour de NDIARÈ, Boubacar Ramadan Barry pour Guineematin.com
Tel : 625 698 919/657 343 939
