Guinée : Dr Fodé Oussou Fofana dénonce la souffrance des populations 

Le vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée a présidé, comme c’est le cas depuis que Cellou Dalein Diallo est en exil, l’assemblée générale hebdomadaire de l’UFDG ce samedi, 22 juillet 2023. Dans son discours, il a notamment dénoncé la souffrance vécue en ce moment par les guinéens en parlant des prix de certaines denrées de premières nécessité qui connaissent une hausse sur le marché, a appris Guineematin.com à travers son reporter déployé sur place.

Pour Dr Fodé Oussou Fofana la souffrance que certains guinéens sont en train de vivre présentement est sans précédent.

« Pendant ces 15 dernières années, ce qu’on est en train de vivre aujourd’hui comme souffrance, les guinéens n’ont jamais aussi souffert mais nos sœurs, nos mamans savent ce qui se passe. C’est triste! Si vous prenez 100 guinéens, il y a au moins 70 qui ne sont pas capables aujourd’hui d’avoir 3 repas par jour. Les 30% des guinéens ne se rendent pas compte : ce qui sont riches, qui ont des 4×4, qui ont des belles villas, qui continuent de voler l’argent du contribuable guinéen eux ne savent pas ce qui se passe. Allez dans les quartiers, allez vivre la souffrance des femmes. C’est inacceptable ! », a-t-il expliqué.

Visiblement bien renseigné sur les prix de plusieurs denrées, le vice-président a tenu à démontrer cette hausse par des exemples concrets. Le cas le plus illustratif est le sac d’oignons qui se négocie entre 600 et 700 000 GNF.

« Aujourd’hui, le sac de riz importé est à 310 000 GNF, le riz local est à 400 000 GNF. 1kg de viande est à 60 000 GNF. Quand vous voulez manger du poisson (Konkoi) c’est 80 et 100 000 GNF. Le sac d’oignons de 25 kg coûte entre 6 et 700 000 GNF selon les endroits. L’aubergine qui coûtait 1000 GNF aujourd’hui est à 4 000 GNF. Vous prenez un gombo qui coûtait à l’époque 500 GNF, il est aujourd’hui à 5000 GNF », a-t-il lu sur ses notes en se demandant si le CNRD se rend compte de cette situation économique.

À cela s’ajoutent les difficultés rencontrés par de nombreux citoyens dans la circulation avec des bouchons à travers la capitale guinéenne. Lui-même en a été confronté aujourd’hui alors il a dû laisser son véhicule pour aller à l’assemblée générale en taxi-moto.

« Ce matin, je me suis retrouvé dans un embouteillage, c’était un désordre total, il n’y a aucun policier, chacun fait ce qu’il veut. J’ai pris la moto avec tout ce qu’il y a comme risque. C’est pour cela que je voudrais remercier les motards de la Guinée et les encourager. Si ces gens n’étaient pas là, je ne sais pas comment les gens allaient circuler », s’est-il interrogé.

Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com 

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