Manque d’eau à Djinko (Siguiri) : les populations et les animaux boivent dans le même marigot

Djinko est un district relevant de la sous-préfecture de Naboun, dans la préfecture de Siguiri. Le manque d’eau dans cette zone est une peur omniprésente. Il n’y a ni pompe ni puits. Les citoyens et les animaux domestiques boivent dans le marigot situé à proximité. Cette situation menace la santé des populations qui y vivent, a appris Guineematin.com à son envoyé spécial.

Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS) chaque année 4 milliards de cas de diarrhée en plus des millions d’autres cas de maladies sont liés à un manque d’accès à l’eau potable à la consommation humaine. Chaque année, il y a 1,7 million de personnes qui meurent à la suite des diarrhées, la plupart étant des enfants âgés de moins de cinq ans. Le cas du district de Djinko en est une illustration. Cette localité est confrontée à un manque de pompe et de puits artisanaux. Les habitants utilisent l’eau du marigot pour leurs besoins domestiques. 

Aminata Traoré, citoyenne résidente à Djinko (sous-préfecture de Naboun)

« Avant le marigot ne tarissait pas parce qu’il pleuvait. C’est le contraire que nous traversons aujourd’hui. Le marigot tarit très tôt maintenant. Les femmes souffrent beaucoup. Là où elles puisent au marigot, c’est très loin de Djinko. Les autorités ont dépêché des équipes pour creuser un puit mais elles ne sont jamais arrivées en profondeur.  Et pourtant elles ont creusé des puits ailleurs, qui contiennent plus de cailloux que le nôtre. Nous souffrons beaucoup et on ne sait pas comment avoir de l’eau. Si nous trouvons de l’eau, cela nous fera plaisir. Pour qu’un infirmier accepte de service ici, il faut qu’il boive de l’eau propre », interpelle Aminata Traoré.

Fallaye Traoré, président du district de Djinko

La rareté de cette ressource vitale entraîne des maladies dans plusieurs foyers. Fallaye Traoré, président du district, a invité les autorités à offrir une pompe aux populations de Djinko. « Nous n’avons pas de pompe. Nous buvons avec les animaux dans le même marigot. Nous sommes des cultivateurs. Nous n’avons pas les moyens de construire une pompe. Ce que je demande aux autorités, c’est de nous aider à avoir de l’eau propre en construisant une pompe. Si nous n’avons pas d’eau propre, on ne peut pas être en bonne santé », a-t-il lancé.

Désespérés, les citoyens de cette localité enclavée sont dépourvus du réseau téléphonique. En cas de besoin, ils sont obligés de parcourir des kilomètres pour accéder au réseau téléphonique. Cela constitue aujourd’hui une préoccupation majeure pour les riverains qui prennent au quotidien leur mal en patience.

Depuis Siguiri, Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com 

Tél. : 00224 621144891 

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