La découverte du corps d’un ressortissant ivoirien au district de Lavage, dans la commune rurale de Sangarédi, dans la préfecture de Boké, a fait jaser dans la localité. Après avoir été gardé pendant quelques jours, le corps, en état de décomposition, a été enterré sur ordre des autorités judiciaires de Boké. Des voix ont dénoncé une certaine négligence des autorités communales dans la gestion du corps du défunt, présenté comme alcoolique. Interrogé ce samedi, 18 novembre 2023, par l’envoyé spécial de Guineematin.com, le maire de Sangarédi, Mamadou Houdy Bah a démenti cette hypothèse.
Selon Mamadou Houdy Bah, maire de Sangarédi, il s’agit de la découverte du corps d’un homme de nationalité ivoirienne, connu pour sa consommation alcoolique. Le médecin légiste, mis à contribution, parle de mort naturelle, soutient le maire.
« Dans la nuit du vendredi surpassé, nous avons été informés qu’il y a un corps dans le district de Lavage, au marché. Les autorités se sont transportées sur le lieu, notamment le sous-préfet, le commissaire spécial de la police de Sangarédi, le commissaire de la sécurité routière, le commandant de la gendarmerie et le médecin légiste. On a trouvé le corps. Selon le constat fait par le médecin légiste, il n’y avait pas de séquelles d’une action physique quelconque sur l’intéressé. Il a été déduit que c’est une mort naturelle. Maintenant, il était question de savoir quelle est l’identité du défunt. Donc, les voisins ont contribué pour l’identifier. On l’appelait simplement ivoirien. C’est un jeune qui est né au Mali dont les parents résident en Côte d’Ivoire. Et c’est de là-bas qu’ils se sont transportés en Guinée. Très malheureusement, il a été beaucoup attiré par la boisson alcoolique qui l’a presque dominé. La semaine passée, il a dit aux gens qu’il était un peu malade. Le lendemain, il a été découvert mort. Nous avons même trouvé dans ses bagages un reste de sa consommation. Alors, le médecin a confirmé que c’est une mort naturelle », a fait savoir Mamadou Houdy Bah.
Par ailleurs, le maire dit que le corps a été transporté à l’hôpital de la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG). « Puisqu’on dit que c’est un ivoirien, il était question de savoir quels sont ses parents. On a cherché à Sangarédi, on n’a pas pu avoir ses parents. Nous avons cherché à savoir les représentants de la Côte d’Ivoire à Sangarédi ici. Nous ne les avons pas trouvés. Mais en attendant, nous avons gardé le corps au niveau de l’hôpital de la CBG. Cependant, le corps est resté pendant 3 jours, on n’a pas vu quelqu’un. Le procureur a été informé par le service des officiers de police judiciaire de Sangarédi. Le procureur de Boké a ordonné de faire un certificat d’inhumation et de procéder à l’inhumation. J’ai fait le certificat et il a été enterré il y a trois jours de cela », a expliqué monsieur Bah.
En ce qui concerne des spéculations faisant cas de négligence présumée des autorités, le Mamadou Houdy Bah dément. « Ce n’est pas du tout une négligence. C’était une convention qui a été faite. Puisqu’il y avait une connotation étrangère, on disait qu’il est ivoirien et qu’ il n’a aucun parent ici, il fallait qu’on s’assure que c’était un ivoirien pour que ses parents viennent l’identifier afin d’informer sa famille. C’est ce qui fait qu’en collaboration avec la CBG nous avons gardé le corps au frais. Après, il a été transporté au niveau de notre centre de santé amélioré avec toutes les dispositions adéquates. C’est ce qui a entraîné la décomposition du corps. Mais auparavant, le corps ne s’était pas décomposé. Quand un corps reste trois à quatre jours sans être enterré, ça va faire des perturbations du système physiologique du corps. Donc, c’est ce qui a fait objet de spéculations. Ils n’ont pas compris pourquoi le corps n’a pas été enterré. Il fallait rechercher et avoir tous les moyens pour collaborer et avoir les liens avec les ivoiriens afin que le corps soit identifié. C’est cette attente qui a fait que le corps a fait 4 à 5jours sans être enterré. Mais, il était toujours au froid », a indiqué le maire de Sangarédi.
Depuis Sangarédi, Amadou Bailo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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