Vol d’un tricycle à Conakry : 2 ans de prison requis contre les 3 chauffeurs…

Jugés dans une affaire de vol d’un tricycle, Abdoul Aziz Diallo, Mamadou Macka Barry et Mamadou Diouldé Diallo risquent une peine de deux ans d’emprisonnement. C’est la peine requise contre ces 3 prévenus dans la journée d’hier, mardi 13 février 2024, par le substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn, Mamadou Lamine Touré, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui a suivi le procès.


Les 3 prévenus, tous chauffeurs de profession, sont traduits devant ce tribunal pour répondre des faits de vol, d’abus de confiance et de complicité d’une moto tricycle appartenant à Djigui Camara. Ils sont sous mandat de dépôt depuis le 26 septembre 2023 à la maison centrale de Conakry.

Après avoir décliné leur identité à la barre, les prévenus ont tous plaidé non coupables des faits mis à leur charge.

Même s’il nie les faits de vol et d’abus de confiance, Abdoul Aziz Diallo a reconnu avoir reçu la moto à l’effet de travailler et de déposer un montant de 100 mille francs guinéens par jour. « Il m’a remis la moto. J’ai travaillé deux jours. Je lui ai rendu la recette de ces deux jours. Après, j’ai remis la moto à mon ami Macka Barry. C’est dans les mains de ce dernier que la moto a disparu… »

De son côté, Macka Barry dit également avoir reçu la moto des mains d’Abdoul Aziz pour travailler. « Quand il m’a remis la moto, il a dit de lui remettre une recette journalière de 100 mille francs guinéens. J’ai travaillé deux jours.  Le deuxième jour, je suis allé jusqu’à l’esplanade de Dixinn. J’ai rencontré Diouldé Diallo à qui je devais un montant de 100 mille francs guinéens. Il m’a réclamé ce montant. Nous sommes allés au bord de la mer où nous avons veillé jusqu’au lendemain. C’est là-bas que la moto a disparu. Et il y a des gens qui m’ont dit que c’est Mamadou Diouldé qui a pris la moto », a dit le prévenu.

Pour sa part, Mamadou Diouldé Diallo a expliqué au tribunal que Macka lui devait de l’argent depuis plus de 3 mois. C’est dans ce contexte qu’ils se sont rencontrés à Dixinn terrasse. « Quand je l’ai rencontré, je lui ai dit qu’il ne bougeait pas sans avoir payé mes 100 mille francs guinéens. Il n’avait que 60 mille francs guinéens. Mais, j’ai laissé avec ce montant avec lui. Finalement, il m’a invité à aller au port de Dixinn pour manger. Quand on a fini de manger, il m’a laissé là-bas en train de dormir. Il est allé voler ailleurs de l’argent. Il s’est bagarré avec la personne dont il aurait volé de l’argent. C’est au terme de cette bagarre qu’il est venu nous dire que la moto avait disparu.  Mais moi, ce n’est pas moi. Je n’étais même pas à côté de la moto », a-t-il soutenu à la barre.

Djigui Camara, partie civile dans cette affaire, a expliqué au tribunal que c’est à Abdoul Aziz Diallo qu’il a remis la moto à l’effet de travailler et de rendre une recette journalière de 100 mille francs guinéens. « C’est à Aziz que j’ai remis la moto. Il m’a envoyé dans sa famille. Il m’a montré sa maman et son père, et après, on a conclu le contrat, qu’il va travailler jusqu’à 19 heures et rendre une recette journalière de 100 mille francs guinéens.  Le premier jour, quand il est sorti, je l’ai appelé jusqu’à zéro h. C’est le lendemain que je l’ai revu. Le deuxième jour aussi, il fait la même chose.  Et le 3ème jour, il a disparu avec la moto. C’est après deux semaines de recherche que je l’ai retrouvé. Il m’a dit que c’est quelqu’un qui a volé la moto à Dixinn, pendant qu’ils se bagarraient au port de Dixinn. Donc, ça fait aujourd’hui 5 mois que la moto est introuvable. Je réclame 23 millions de francs guinéens, le prix de la moto, et 15 millions de francs guinéens pour les dommages et intérêts. Parce que ça fait 5 mois que la moto ne rend pas de recettes », a-t-il expliqué.

Au terme de ces dépositions, le substitut du procureur Mamadou Lamine Touré a dit que les faits pour lesquels ces prévenus sont poursuivis ne souffrent d’aucune contestation. « Je ne demanderai aucune clémence à leur égard. Je demande au tribunal de les retenir dans les liens de la prévention d’abus de confiance et complicité. Pour la répression, vous les condamnerez chacun à 2 ans d’emprisonnement et au paiement d’une amende d’un million de francs guinéens chacun », a requis le procureur.

Le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 20 février 2024.

 Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

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