Cellou Baldé après la rencontre avec Bah Oury : « il connaît les problèmes. S’il y a de la volonté, il peut y arriver »

Le Premier ministre Amadou Oury Bah a rencontré des représentants des partis politiques ce lundi 25 mars 2024 à la Primature, à Kaloum. Cette rencontre de prise de contact a mobilisé plusieurs coalitions politiques, comme l’ANAD, le FNDC politique, l’UFR et plusieurs autres partis. Le RPG/AEC, parti de l’ancien président Alpha Condé, a brillé par son absence à cette rencontre destinée à rallumer la machine pour que notre pays sorte de l’impasse politique. Des représentants de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) pensent qu’avec de la volonté politique, « Bah Oury pourra y arriver », a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

A la fin de échanges, Cellou Baldé, membre de l’ANAD et du bureau exécutif de l’UFDG, a dit que des débats de fond n’ont pas eu lieu. « Nous avons jugé opportun de venir saisir la main tendue du Premier ministre en attendant de savoir quelle orientation cela va prendre. Aujourd’hui, c’est une réunion de prise de contact, nous avons par devers nous nos mémorandums, nous avons nos revendications, mais nous ne les avons pas étalés aujourd’hui. Nous avons juste attiré son attention qu’il est le 3ème Premier ministre en l’espace de deux ans. Par rapport à cette transition, nous lui avons dit que le pays va mal et très mal, et nous lui avons dit également que de notre côté, quand nous entendons dire qu’il faut d’abord travailler sur les questions économiques, moi en tant qu’acteur politique, j’ai rappelé que les crises sociales et économiques sont nées de la crise politique, parce que s’il y avait réellement la volonté politique de travailler en un retour diligent à l’ordre constitutionnel, nous n’allions pas connaître tous les soubresauts sociaux et économiques que nous vivons aujourd’hui ; et donc, il faut très rapidement faire en sorte que les réunions sectorielles annoncées puissent avoir lieu, que l’inclusion soit au rendez-vous », a expliqué ce membre de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD).

Toutefois, Cellou Baldé a rappelé un certain nombre de griefs qui empêchent la machine de tourner en rond. « Aujourd’hui, nous avons nos leaders en dehors du territoire national, il faut s’inspirer de ce que d’autres ont réussi ailleurs. Quand vous prenez le Tchad et d’autres pays, ceux qui étaient les leaders, qui étaient en exil, ils sont rentrés au pays. Quand nous voulons construire la nation, quand nous voulons construire la Guinée, quand nous voulons ramener tout le monde au tour de la table, on ne peut laisser Cellou et Sidya en dehors de la République de Guinée. Ça, ce sont des préalables que nous avons. Et de l’autre côté, ce que nous avons toujours réclamé, c’est qu’on ait un véritable dialogue, un dialogue fécond autour duquel nous allons rediscuter de cet agenda dynamique. Nous l’avions déjà dit que cet agenda, c’était un jeu de dupe entre le CNRD, le gouvernement de la République et la CEDEAO. Aujourd’hui, nous sommes à quelques 8 et 9 mois, vous avez suivi le Premier ministre qui lui-même a annoncé déjà le glissement alors que cette question n’a pas encore été discutée. Pour nous, c’est dans un cadre formel où l’article 77 est respecté que la question du chronogramme doit être rediscutée, que la question de son financement doit être rediscutée, quelles sont les activités qui doivent être menées, dans quel délai pour que nous puissions sortir de cette transition. Donc, nous attendons avec beaucoup d’impatience ses réunions sectorielles pour savoir quelle est l’orientation que cela est en train de prendre », a-t-il laissé entendre.

Selon Cellou Baldé, le nouveau PM connaît la classe politique guinéenne. Un atout pour permettre à notre pays de sortir de l’impasse, s’il y a de la volonté. « Le Premier ministre connaît les acteurs politiques, il connaît les problèmes qui assaillent notre nation aujourd’hui. Et quand il y a la volonté politique, il peut y arriver. Mais, qu’on évite de faire du surplace. En tant que 3ème Premier ministre, il a l’opportunité de capitaliser les acquis des deux autres, mais aussi de tirer les leçons par rapport à ce qui n’a pas fonctionné et qui a abouti à la dissolution spectaculaire, extraordinaire que nous avons connu. Le Premier ministre n’a pas fait de débat. Il a annoncé que dans les prochains jours ou les prochaines semaines, des réunions sectorielles auront lieu. Dans un tohu-bohu comme ça où vous avez des hommes politiques qui applaudissent à la moindre communication, on ne peut faire un travail sérieux. Il faudrait que les réunions sectorielles soient là et que les questions soient sur la table pour que nous puissions discuter dans l’intérêt de la Guinée », a lancé ce proche de Cellou Dalein Diallo.

Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 669 681 561

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