Conakry : le ministère de la promotion féminine lance les Journées nationales de Concertation sous le haut patronage du Chef de Gouvernement

Sous le l’égide du Premier ministre, chef du gouvernement, le ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables a procédé ce jeudi, 18 avril 2024, au lancement officiel des Journées nationales de Concertation, à Conakry. Placées sous le thème « Au-delà des préjugés, le social au service du développement”, ces journées de concertation vise à promouvoir l’égalité des sexes et le développement social. La cérémonie de lancement qui s’est déroulée au Chapiteau, a été présidée par le ministre des affaires étrangères, Dr Morissanda Kouyaté, avec à ses côtés la ministre de la promotion féminine, accompagnée par plusieurs membres du gouvernement, les partenaires techniques et financiers et les structures de défense des droits des femmes, des enfants et des personnes vulnérables, a constaté Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Organisées du 18 au 20 avril 2024, à Conakry, ces trois journées de concertation ont pour objectif de “susciter l’émergence d’idées favorables à l’amélioration des prestations du ministère au profit de ses cibles”. Les discussions et les panels prévus au cours de ces trois jours offriront une plateforme unique pour partager des idées, des bonnes pratiques et des recommandations concrètes pour promouvoir le rôle des femmes dans le développement de la société. Selon la ministre Charlotte Daffé, ces journées nationales permettront d’apporter une réponse curative aux maux de cette couche défavorisée.

Charlotte Daffé, ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables

« Ces journées de questionnement, de prestations pour des femmes, filles, les enfants et les personnes vulnérables, vont nous permettre de donner une médication nécessaire à ces couches. Pour y arriver, quelques défis s’imposent, qui renvoient notamment au renforcement des liens d’action entre les différents ministères ayant en commun le service social. La préoccupation de ces femmes, ces enfants et ces personnes vulnérables qui n’échappent à personne, sont prioritaires aux départements en charge de la santé, de l’éducation ou encore du micro crédit (…). Aux anciennes ministres qui ont donné le meilleur d’elles-mêmes pour répondre soit à des préoccupations des femmes violées, soit à celles excluent dans des foyers polygames, soit aux préoccupations à des personnes à mobilité réduite ou soit aux personnes souffrant des maladies chroniques. En reconnaissance de ces efforts louables consentis, nous souhaiterions à ce que ces journées de concertation se poursuivre dans les régions administratives du pays », a dit la ministre Charlotte Daffé.

Cette cérémonie placée sous le haut patronage du chef de gouvernement confère à cet événement une importance particulière, soulignant l’engagement du gouvernement en faveur de l’égalité et du progrès social. En représentant donc le Premier ministre, Amadou Oury Bah à la cérémonie, Dr Morissanda Kouyaté, ministre des affaires étrangères et des guinéens établis à l’étranger a invité le ministère de tutelle à continuer à mettre le social au centre de ses priorités.

Morissanda Kouyaté, ministre des affaires étrangères et représentant du Premier ministre

« L’état des lieux tels que présenté par vous madame la ministre, montre la pertinence du changement de paradigme nécessaire auquel je faisais allusion au début de mon allocution sans préjugés concernant et faisant de notre cher Guinée une île de paix, de prospérité, de bonheur. Une île dans un monde hélas agité aujourd’hui et surtout réinfecté par le virus de la guerre que nous pensions définitivement éradiqué. Dans la société si le social est la priorité, au sein de cette priorité, c’est les femmes et les enfants qui constituent la priorité des priorités.  La femme qui se lève le matin à 5h pendant que nous les hommes nous sommes en train de dormir peut-être de rêver. La femme qui lave les enfants le matin qui les amènent à l’école, qui prépare le déjeuner et pour nous les hommes et pour les enfants que dire de la femme. Que dire de la femme qui va dans les mines pour glaner quelques grammes d’or qu’elle vient revendre le même jour au marché pour payer à manger pour la famille. Des femmes avec les filets au bord des fleuves et des mers qui pêchent et qui nous nourrissent. Des femmes qui, hélas, sont sous-représentés à tous les niveaux, politique, social, économique. Comment peut-on en faire des réservoirs électoraux et ensuite quand il s’agit du partage du butin politique qu’on les met derrière la case. Non madame la ministre, la Guinée s’appelle les femmes, Guinée. Faisons en sorte que comme l’a dit le chef de l’État que le social prime ensuite que vienne l’économique et le politique. Faisant en sorte que dans ce social la prospérité commence par les plus vulnérables ceux qui ne voient pas, qui ne marchent pas, n’entendent pas, qui rampent, qui ne mange qu’une fois par jour. C’est tout un chantier, c’est le projet mais je peux vous rassurer qu’en plaçant le social au sommet de ses priorités, le président de la République le général Mamadi Doumbouya a bien réfléchi analysé notre pays. Pour dire si nous voulons plus jamais de soubresauts politiques en Guinée, si nous voulons faire face au développement à la prospérité, mettons d’abord en place un tissu social cohérent, raccommodé, cousu, renforcée et résistant au temps et à l’histoire » , a laissé entendre le représentant du Premier ministre.

Dans son discours de circonstance, Gualbert Gbéhounou, le coordonnateur résidant du système des Nations-Unies en Guinée s’est félicité  de l’organisation de ces journées de concertation. Il a en outre réitéré l’engagement du système des Nations-Unies à accompagner le projet.

« Permettez-moi d’exprimer ma satisfaction suite à l’organisation de cette journée guinéenne de la concertation initiée par le ministère de la promotion féminine, de l’enfant et des personnes vulnérables. Donc, j’ai envie de dire tout de suite, madame la ministre, que je comprends bien, à travers moi et les 24 agences des fonds et programmes des Nations Unies en Guinée, votre aspiration à organiser des journées de concertation. Le choix du thème « concertation », que je salue chaleureusement, traduit parfaitement l’esprit d’inclusion, de collaboration et de recherche de solutions communes. Il s’agit d’une démarche participative et collective qui vise à trouver ensemble des approches concertées et innovantes pour un épanouissement social en République de Guinée, et nous sommes prêts à vous accompagner dans cette démarche. »

Pour sa part, Mariama Diallo, présidente du parlement des enfants de Guinée, en a profité de l’occasion pour inviter le gouvernement et les partenaires à mutualiser les moyens pour la mise en œuvre des principes et dispositions de la Convention relative aux Droits de l’Enfant.

Mariama Diallo, présidente du parlement des enfants de Guinée

« Permettez-moi tout d’abord, de vous adresser au nom du parlement des enfants de Guinée, mes sincères remerciements pour nous avoir associé à ces journées nationales de concertations qui vise à renforcer le système d’inclusion sociale et de promouvoir l’accès des populations vulnérables aux services de qualité. Cela prouve à suffisance que la participation des enfants aux questions concernant leur vie est une réalité dans notre pays. Les efforts conjugués du gouvernement guinéen et de ses partenaires techniques et financiers ont permis d’enregistrer d’importants progrès en matière de protection et de promotion des droits et du bien-être de l’enfant. Malgré ces louables efforts du gouvernement et ses partenaires au développement en faveur des enfants, le chemin à parcourir est encore long pour l’atteinte des objectifs escomptés. C’est pourquoi, je lance un appel solennel à l’ensemble des acteurs ici présents en vue de mutualiser les moyens pour la mise en œuvre des principes et dispositions de la Convention relative aux Droits de l’Enfant. Quant au Parlement des enfants de Guinée dans sa mission de plaidoyer à tous les niveaux, ne ménagera aucun effort pour l’amélioration des conditions de vie de la couche la plus vulnérable que sont les enfants », a-t-elle dit avant d’espérer que ces journées en résultera des débats constructifs et des recommandations qui aboutiront au développement d’un système national de protection qui assure la prévention et la réponse aux problèmes de protection, pour un maximum d’enfants.

Ainsi, il faut rappeler que cette cérémonie de lancement marque le début d’une initiative ambitieuse visant à transformer les préjugés en opportunités et à placer le social au cœur du développement de la Guinée.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com 

Tél : 626-66-29-27 

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