A quand l’ouverture des classes ? « Ne m’appelles pas pour ça », se fâche le ministre Kourouma

Dr. Ibrahima Kouroumah, ministre de l'Enseignement près-universitaire et de l'Alphabétisation
Dr. Ibrahima Kouroumah, ministre de l'Enseignement près-universitaire et de l'Alphabétisation
Dr. Ibrahima Kouroumah, ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation

Le ministre de l’Education nationale n’aime pas qu’on l’embête au téléphone sur la date d’ouverture des classes. Membre d’un comité de soutien au président sortant, Ibrahima Kourouma a été un peu désagréable quand Guineematin.com l’a joint au téléphone ce jeudi 15 octobre 2015, à 9 heures 27’, pour demander si la date du 19 octobre est confirmée ou pas pour l’ouverture des classes.  

« Si on doit reporter l’ouverture, on va faire un communiqué, vous n’avez pas besoin d’appeler pour ça. La fois passée, vous n’aviez pas eu besoin d’appeler pour avoir le communiqué. Tant qu’il n’y aura pas de communiqué, où est le problème dans ça ? Il ne faut pas lier l’école avec vos activités, hein ! Si on doit reporter, on reportera ; c’est-à-dire on prendra un communiqué officiel. Merci  », a-t-il coupé notre appel.

A rappeler que Guineematin.com a contacté ce ministre suite aux appels incessants des parents, élèves et encadreurs qui ont des doutes sur l’ouverture effective des classes lundi prochain. Avec les menaces de manifestations (souvent sanglantes) de l’opposition qui conteste les résultats avant même leur proclamation, plusieurs concitoyens ont déplacé leurs familles de Conakry pour l’intérieur du pays. Et, ceux qui ont passé les vacances en dehors du pays observent d’abord l’évolution de la situation, la vie étant plus chère que tout.

En réalité, dans la capitale guinéenne, beaucoup de nos compatriotes craignent des protestations violentes après l’annonce des résultats définitifs. Comme on le sait, plusieurs quartiers ont enregistré des perturbations depuis le jour du scrutin, dimanche 11 octobre.

Dans son rapport du 13 octobre dernier, la mission d’observation de l’Union européenne avait parlé déjà de la mort de neuf personnes au moins et de plus d’une centaine de blessés, notamment à Koundara, Mamou, N’Zérékoré, Banankoro et Conakry, à la veille de la présidentielle. Certaines sources parlent d’une quinzaine de personnes tuées avant et après la présidentielle y compris par balles.

L’ouverture des classes avait préalablement été fixée (au lundi 5 octobre) à la veille de la présidentielle, avant d’être renvoyée au lundi prochain, 19 octobre 2015. Cette date sera-t-il changée ou pas ? Le ministre Ibrahima Kourouma n’a pas été clair…

« En période électorale, beaucoup de ministres sont stressés. Parce que même si le patron est réélu, ils ne peuvent pas être sûrs d’être, eux, reconduits. », a fait observer un journaliste.

Mamadou Alpha Baldé pour Guineematin.com

Tél. : 622 68 00 41

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