Comme l’annonçait précédemment Guineematin.com, le dialogue politique a été ouvert dans la matinée de ce jeudi 14 juillet 2016, à la Primature, a-t-on constaté sur place. Après les premiers discours qui ont consisté à déplorer l’absence de l’opposition guinéenne, les acteurs présents se réunis à huit-clos pour une quarantaine de minutes.
Ces acteurs peu loquaces !
A la sortie de la salle, le ministre de la justice, maître Cheik Sacko a tout bonnement décidé de ne rien dire à la presse : « je n’ai rien à dire. On n’a pas discuté sur le fond », a lancé laconiquement le garde des sceaux.
Même comportement du représentant de la CENI, Etienne Soropogui ! L’ancien vice-président des NFD n’a pas accepté de dire un seul mot, malgré l’insistance des hommes de médias.
Le dialogue est entre la mouvance et l’opposition
Lansana Komara, le vice-président du Conseil économique et social et membre du bureau politique national du parti au pouvoir, le RPG-Arc-en-ciel, n’a pas caché sa satisfaction. « Nous nous réjouissons beaucoup de la réouverture de ce dialogue entre l’opposition et la mouvance. Nous encourageons le gouvernement à poursuivre le dialogue et à prendre contact avec toutes les parties pour que nous puissions être autour de la table, pour discuter de la Guinée, pour discuter de l’intérêt du peuple de Guinée. Nous osons espérer que la raison va prendre le dessus sur l’émotion et que dans les jours qui viennent, nous nous retrouverons autour de la table pour encore parler de notre chère Guinée », a souhaité Lansana Komara.
L’UFR veut d’un débat à bâtons rompus
L’honorable Ibrahima Bangoura, vice-président de l’UFR, a dit être présent à cette rencontre en tant qu’opposant, par les bienfaits qu’on peut en tirer. « C’est une action constitutionnelle qui a été confiée au Premier ministre, en tant que garant du dialogue social. Toutes les questions qui n’ont pas trouvé de solutions au parlement par exemple, pourraient être discutées. Tous les partis politiques doivent prendre part au dialogue pour qu’il y ait un débat à bâtons rompus. L’UFR fait partie de l’opposition et l’opposition est plurielle », a dit Ibrahima Bangoura.
L’optimisme de l’ambassadeur de l’UE en Guinée
Le représentant de l’Union européenne en Guinée, son excellence Géradus Gielen, a dit que des échanges intéressants ont eu lieu entre les parties représentées. D’ailleurs, le diplomate européen dit être optimiste que « les conditions pourront être créées pour que les parties se mettent autour de la table et trouvent des solutions consensuelles. Nous appellerons systématiquement les parties à aller au dialogue. Je souhaite que tous les acteurs politiques utilisent leurs capacités de critique et d’autocritique pour trouver les vraies solutions dont le pays a besoin », a dit l’ambassadeur.
Propos recueillis et décryptés par Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com
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