Beyla : les manifestants « contrôlent » la ville, la sécurité retranchée dans la périphérie…

Un calme précaire règne cet après-midi dans la commune urbaine de Beyla où la médiation menée par le Conseil Préfectoral des Organisations de la Société Civile (CPOSC), appuyée par l’Alliance Préfectorale pour la Paix (APP) a permis de faire bouger légèrement les lignes entre les positions des manifestants et celles des services de sécurité déployés sur le terrain, a appris Guineematin.com d’une source proche du dossier.

Cet après-midi, les manifestants ont repris le contrôle de la ville de Beyla après avoir repoussé, jusque dans la périphérie, les agents de maintien d’ordre qui disposaient de la cité depuis hier, mercredi, 18 octobre 2017.

« Les jeunes sont en ville à côté des barricades qu’ils ont érigé. Ils disent attendre là d’éventuels renforts en provenance de Kankan, selon une rumeur distillée dans la ville. Pendant ce temps, nous, responsables de la société civile, avons réussi à obtenir du préfet que les agents ne viennent plus en ville. En ce qui concerne les détenus, le préfet nous a dit qu’il peut faire libérer ceux qui sont à Beyla. Mais, qu’il ne peut rien faire pour ceux qui ont été déposés à N’Zérékoré » a expliqué au téléphone de Guineematin.com le porte-parole des jeunes de l’Alliance Préfectorale de la Paix (APP), Djiba DONZO.

Selon d’autres sources contactées aux alentours de 15 h, ce jeudi, 19 octobre 2017 ont indiqué que 5 manifestants arrêtés ont été transférés à N’Zérékoré.

« Il est à déplorer le fait que parmi les personnes interpellées, il y en a qui n’avaient rien à voir avec cette manifestation » a-t-on appris à votre quotidien en ligne.

Il semble que la colère des jeunes a été provoquée ce jeudi matin lorsqu’au moment où les citoyens déploraient l’état dans lequel ils ont trouvé les concessions vandalisées dans les quartiers la nuit dernière, des agents en uniforme ont tenté, en pleine journée, de défoncer la boutique d’un certain ‘’Monsieur Sow.’’

« C’est à partir de là que les jeunes ont dit qu’ils sont prêt à mourir mais qu’ils ne laisseront pas les services de sécurité piller les boutiques des commerçants au marché, après ce qu’ils ont fait la nuit d’hier » ajoute l’acteur de paix.

Toujours est-il que les jeunes disent être déterminés à rester dans les rues jusqu’à la libération de tous les manifestants détenus à Beyla et à N’Zérékoré.

Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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