Décision portant interdiction de la surcharge et port obligatoire de casques à Labé : les autorités locales échouent

Les autorités locales ont pratiquement échoué dans la mise en œuvre de leur décision portant interdiction de la surcharge et le port obligatoire de casques dans la Région Administrative (RA) de Labé, rapporte un correspondant de Guineematin.com dans la région.

Suite à plusieurs rencontres de concertations entre autorités locales, agents de sécurité et responsables de la société civile organisées par le gouverneur de Labé, Sadou Keïta les différents acteurs concernés avaient la ferme décision portant interdiction de la surcharge et le port obligatoire de casques dans la région.

Mais, le constat sur le terrain montre que cette disposition n’a eu qu’un effet d’annonce. Les services de la sécurité routière n’ont pas accompagné les autorités politiques dans la mise en œuvre de cette mesure.

« Cette loi est faite uniquement contre les civiles. La police doit savoir que si elle est déployée sur le terrain, c’est pour mettre de l’ordre dans la circulation avec tout le monde. Elle doit commencer par les hommes en uniforme pour servir d’exemple. Les policiers ne doivent s’occuper seulement de discipliner les civiles », a relevé un citoyen de Labé sur les antennes de BTA FM.

Mais, le commandant de peloton du commissariat spécial de la sécurité routière de Labé, Capitaine Barry annonce d’autres mesures : « j’étais en congé. Dès mon retour, j’ai constaté les surcharges dans la préfecture de Labé. J’ai pris toutes les dispositions pour demander aux agents d’intervenir même en ville. Quand je prends un motard en surcharge, surtout 3 personnes avec un enfant au dos, je l’envoie à la fourrière. Quand je vois des passagers sur le porte-bagages ou arceaux, si je rencontre un motard qui n’a pas de casque de protection, je ne vais badiner sur l’instruction de l’autorité ».

C’est dire que la police routière compte sévir contre tous les récalcitrants : « vous savez, à Labé ici dès que tu prends les gens, il y a un certain nombre qui vient pour te demander de pardonner. Tout le monde sait que la surcharge a été interdite à Labé. Quand je prends donc quelqu’un en surcharge, je ne pardonne pas. Je ne ferais qu’appliquer la loi.»
L’officier de police sollicite alors plus de civisme et une franche collaboration avec la population locale.

De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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