Les propos tenus par le président de l’UFDG aux Etats Unis étaient au centre des débats ce mardi 26 août 2014 à la maison commune des journalistes située à Coléyah. Le Mouvement Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (AFRIDHO) a condamné l’attitude de M. Cellou Dalein Diallo qui, selon eux, est en train d’inciter la population à la violence et la division sociale.Nouhan Traoré, président de cette ONG, a déploré cet état de fait et invité le leader de l’UFDG à plus de responsabilité : « Le mouvement Africain pour la défense du droit de l’homme condamne avec fermeté les propos qui seraient tenus par le leader de l’UFDG qui seraient à caractère régionaliste et ethnocentrique et de nature à compromettre l’unité nationale de ce pays ».
Pour M. Traoré, le discours de Cellou Dalein Diallo est mal venu surtout au moment où le pays est en pleine crise. « Nous estimons que les propos du leader de l’UFDG interviennent à un moment où notre pays est présenté par certains observateurs comme un pays à risque par rapport aux prochaines échéances électorales. Ces propos interviennent aussi à un moment où le pays est frappé par cette maladie à virus Ebola qui prend de l’ampleur en Guinée ».
Selon le président de AFRIDHO, les propos de Cellou Dalein est en violation de certaines lois de la République, des lois qui consacrent l’obligation pour tous les partis politiques de contribuer à la moralisation et de s’employer à la préservation de la paix et de l’unité nationale.
En guise d’exemple, il citera l’article 04 de la constitution qui condamne tous propos à caractère régionaliste ou ethnique. La disposition du code électoral, la charte des partis politiques et même le code pénal qui condamnent tous de tels propos.
« L’UFDG est un grand parti et digne de ce nom. Et, le leader de ce parti n’a aucun droit de tenir des propos d’une telle envergure. J’entends dire que ses propos ont été interprétés dans un sens qui est autre que celui de son vrai sens ; mais, il y a une obligation d’éviter de tenir des propos qui auront une double interprétation.»
Enfin, Nouhan Traoré, au nom de la société civile, a fait deux recommandations à Monsieur Cellou Dalein Diallo : D’abord, s’abstenir de tenir tous propos ambigus, de nature à mettre en cause la paix et l’unité nationale ; et, ensuite, s’engager à promouvoir le dialogue et la fraternité entre les Guinéens qu’il souhaite gouverner.
A rappeler que le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, a récemment cité une communauté qui serait prête à l’aider dans son combat contre le régime Condé. Veut-il faire la guerre ou bien parlait-il d’une lutte démocratique et légale ? Le débat a été et reste toujours pationnant…
Pour cet acteur de la société civile, il appartient alors aux politiciens de tenir des propos conciliateurs et qui ne souffrent d’aucune ambiguiété…
Assy Diallo