Chronogramme électoral : ce qu’en pense Jean Marie Doré

Jean Marie Doré, député à l'Assemblée nationale, ancien PMLa situation sociopolitique du pays connait un nouveau blocage suite à la publication par la CENI du chronogramme électoral  fixant la présidentielle avant les communales.  C’est dans ce contexte que le  président de l’UPG, Jean Marie Doré, a essayé de donner son point de vue en s’appuyant sur un document additif qui a été signé par les deux bords politiques- opposition et mouvance- où il était prévu l’organisation des communales avant les présidentielles. Il l’a fait au cours d’un entretien accordé à notre rédaction ce vendredi 20 mars 2015.

Dans son raisonnement, le président de l’UPG a reconnu que la loi ne prévoit pas expressément l’ordre des élections. Plutôt, elle  résulte de la décision de la mouvance et de l’opposition. « Je dois avouer que c’était anticipé sur les conclusions sans tenir compte de tous les paramètres. La loi ne prévoit pas expressément l’ordre des élections. L’ordre des élections résulte de la volonté des partis d’opposition et  de la  mouvance d’adopter un ordre, une certaine cohérence dans la progression vers la mise en place des institutions. Nous pensons que pour construire on commence par le soubassement pour terminer par le toit », a dit le leader politique.

Selon Jean Marie Doré, les deux bords politiques ont bel et bien fait un autre document additif aux accords du 3 juillet 2013 au palais du peuple sous l’égide du facilitateur Said Djinnit, M. Somparé et Salifou Sylla où il était dit d’organiser les communales avant les présidentielles. « Cette logique a amené les partis rassemblés au palais du peuple pour dialoguer à faire adopter dans le PV principal les différentes préoccupations de l’opposition et celles de ses préoccupations que le gouvernement prenait en considération. Puis, on s’est aperçu à la fin des travaux qu’on n’avait pas tranché les problèmes d’organisation des élections et dans quel ordre. Donc, M. Saïd Djinnit, plus les deux autres facilitateurs, M. Somparé et Salifou Sylla ont décidé de faire un additif. Cette proposition a été agréée  par toute la salle. Je crois qu’il y a une erreur, une précipitation inutile. Ce que les gens n’ont pas signé et n’ont pas paraphé ce document additif. Mais, si on est de bonne foi, l’additif a été le fruit d’un consensus. Il était d’ailleurs dans le même volet que l’accord global. Donc, aujourd’hui, à mon avis, on ne devrait pas tergiverser là-dessus. Mais, le gouvernement insiste pour tenir compte de la forme de l’additif qui n’apporte aucune signature et à partir de là, il nie son engagement antérieur. »

Le patron du l’UPG a souhaité qu’on doit commencer par les élections communales avant les présidentielle. « Mon point de vue personnel, c’était mieux de commencer par les élections communales. Mais, la volonté seule ne fait pas la majorité. Si on convient maintenant l’ordre des élections par l’organisation de la présidentielle ou alors le couplage, on le fera comme ça. Mais, pour moi, la logique, l’efficacité et la simplicité commandaient d’abord que les élections aient lieu à la base avant de monter à la présidentielle. Parce qu’une fois vous passez à la présidentielle, il se crée une certaine tension dans le pays qui risque d’entamer la sérénité avec laquelle on devait aller accomplir ce geste simple qui consiste à choisir le bulletin de vote et le déposer dans l’urne. L’absence de cela amène les partis politiques à se cabrer et donc ajouter à l’ambiance délétère qui prévaut actuellement dans le pays ».

Entretien réalisé par Aissatou Diallo pour Guineematin.com

Tel : 621 82 08 53

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