A l’annonce d’un séjour du chef de l’Etat à N’zérékoré, trente deux (32) commissions administratives de révision des listes électorales (CARLE) sur les quarante deux (42) que compte la commune urbaine, ont suspendu les opérations de révision des listes électorales depuis hier, jeudi 21 mai 2015, s’est plaint monsieur Mamadou Maladho Diawné, le secrétaire aux affaires électorales de l’UFDG et point focal de l’opposition républicaine à N’zérékoré, au téléphone de Guineematin.com, dans l’après-midi de ce vendredi 22 mai 2015.
Monsieur Diawné a dénoncé ce sabotage des opérations, alors que les massacres de Koulé aussi en 2013, avaient empêché la majorité des militants de l’opposition de se faire enrôler à N’zérékoré au cours de la seconde chance qui leur avait été offerte, puisqu’ils avaient boycotté les premières opérations de révision dans le cadre des préparatif des dernières législatives.
A en croire Mamadou Maladho Diawné, sur les quarante deux (42) commissions administratives de révision des listes électorales de N’zérékoré, seulement dix (10) fonctionnent. Les trente deux (32) autres ont pratiquement suspendu leurs activités depuis hier, au profit de la réception du chef de l’Etat.
Pour le point focal de l’opposition républicaine à N’zérékoré, il s’agit bien d’un sabotage : « Depuis le début de ces opérations, nous avons perdu déjà huit jours. Nous avons d’abord accusé trois jours de retard avant le démarrage des opérations. Quelques instants après, certains membres des CARLE ont protesté contre leur traitement. C’est lorsque la CENI a promis de payer six cent mille (600 000) francs guinéens à chacun que les opérations ont repris, après trois jours d’arrêt. Voilà aussi que depuis hier jeudi, trente deux CARLE ne travaillent pas. Et, rien n’indique qu’elles reprendront demain », a-t-il déploré.
Par ailleurs, monsieur Diaouné a dit que l’opposition étant minoritaire au sein de ces instances, elle n’est pas responsable de cet état de fait, expliquant que chaque CARLE est composée d’un représentant de la CENI, un qui représente l’administration, un de la collectivité, un de la mouvance et un représentant de l’opposition. « Celui qui est désigné par la CENI, préside d’office la CARLE. D’ailleurs, les représentants de l’opposition sont toujours présents. Mais, ils ne peuvent pas faire fonctionner les opérations à l’absence des autres », a-t-il ajouté.
Rappelant les erreurs du passé, ce responsable local de l’opposition a dénoncé un acte de sabotage : » A la veille des législatives de 2013, le recensement complémentaire qui devait permettre aux militants de l’opposition de de se faire inscrire sur la liste électorale avait coïncidé aux évènements douloureux de Koulé. Au lieu de quinze (15) jours comme prévu, les opérations n’ont duré que quatre (4) jours. Parmi nos quelques rares militants qui ont été recensés à l’époque, certains n’ont pas eu leur carte d’électeur ». Mamadou Maldho Diawné dit être touché par la suspension de ces opérations en cours et qui devraient régler le problème de faible taux d’enrôlement des militants de l’opposition à N’zérekoré.
Joint au téléphone, lui aussi cet après-midi, Monsieur Pé Mamady Bamy, le maire de la commune urbaine de N’zérékoré, a dit à Guineematin.com, avoir demandé la poursuite des opérations de révision des listes électorales avant hier, mercredi 20 mai 2015, lors de la réunion préparatoire à l’accueil du chef de l’Etat.
Toutefois, le maire dit douter que les CARLE n’aient pas continué leur travail, mais indique être plutôt préoccupé par les préparatifs de l’arrivée du chef de l’Etat. « Moi, je suis dans les préparatifs, je ne suis pas sorti pour faire le contrôle », nous a-t-il indiqué.
Thierno Aamadou Camara
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