Agents recenseurs, ressortissants Guinéens du Sénégal concernés par la révision exceptionnelle des listes électorales et autres curieux étaient surpris de constater le déploiement, depuis 7 heures du matin, ce samedi 23 mai 2015, des agents de la police sénégalaise pour des raisons non évoquées par la Représentation diplomatique guinéenne au pays de la Téranga, a constaté le Correspondant de Guineematin.com sur place, lequel fut poliment empêché de prendre des images, d’autant plus que le Sénégal est un pays hautement civilisé et où les agents de maintien d’ordre accomplissent leur mission strictement dans les règles de l’art, conformément aux normes conventionnelles.
Le moins que l’on puisse dire est que cette présence massive des policiers à la Chancellerie et dans les deux autres centres de révision des listes électorales intervient quelques heures seulement après que des échauffourées aient été enregistrées, durant la soirée du vendredi 22 mai 2015, à la Chancellerie de notre ambassade au Sénégal. Motif : nos compatriotes irrités exigent l’annulation de la note d’information par laquelle le policier-diplomate Mamadou Beau Kéita subordonne, à compter du même vendredi, le renouvellement des cartes d’identité consulaires expirées à la présentation d’un autre « document prouvant la nationalité guinéenne » des titulaires.
Si aucun incident, minime soit-il, n’est à déplorer suite au déploiement des policiers sénégalais dans les centres de révision des listes électorales de Dakar, force est de reconnaître que la poursuite annoncée de la manifestation jusqu’à l’annulation par écrit de la très controversée note d’information est momentanément compromise. A préciser que les manifestants déduisent de cette décision la volonté inavouée de l’ambassadeur d’empêcher des milliers de militants de l’opposition de se procurer la carte consulaire sans laquelle l’on ne saurait se prévaloir le droit de se faire enrôler ou de voter.
De Dakar, une dépêche de Ben Souleymane pour Guineematin.com
