Journée de l’enfant africain : les jeunes se prononcent contre le mariage des enfants à travers l’Afrique de l’Ouest

Plan GuinéeCe 16 Juin 2015, la 25e Journée de l’enfant africain sera célébrée sous le thème du mariage des enfants. Pour marquer cette journée, des groupes de jeunes à travers l’Afrique de l’Ouest se réuniront avec leurs parlementaires, d’autres décideurs et influenceurs, pour discuter des efforts de leurs gouvernements pour mettre fin à la pratique. Plan International va accompagner ces groupes de jeunes au Bénin, en Guinée Bissau, au Niger, au Mali et dans d’autres pays à travers l’Afrique de l’Ouest.

Ces dernières années, des évènements et campagnes à échelle internationale tels que l’adoption de la résolution des Nations Unies contre le mariage forcé, ou encore la compagne contre cette pratique initiée par l’Union Africaine ont contribué à créer un élan et une volonté des acteurs de développement et des décideurs à mettre fin au mariage forcé.

« Le cadre stratégique pour l’après 2015, prendra de manière explicite l’élimination du mariage forcé, ce qui montre que c’est un problème réel et devrait être une priorité pour les gouvernements et aussi les partenaires. Nous allons continuer nos efforts pour mettre fin à cette pratique néfaste pour nos enfants », a dit Mr Adama Coulibaly, Directeur Régional de Plan International pour l’Afrique de l’Ouest.

Les causes profondes et la perpétuation du mariage des enfants peuvent se trouver dans l’inégalité et la discrimination fondées sur le sexe et les stéréotypes répandus sur le rôle des femmes et des filles dans la famille et dans la société. Les filles mariées très jeunes sont souvent désemparées, dépendantes de leurs maris et privées de leurs droits fondamentaux à la santé, à l’éducation et à la sécurité. Elles ont peu accès aux opportunités économiques, leurs familles et elles-mêmes sont plus à risque de vivre dans la pauvreté.

« Au cours de chacune de mes grossesses, je suis tombée malade tout le temps et ne pouvais même pas me tenir debout. Ma belle-mère n’aidait pas, elle me traitait tous les jours de paresseuse. Je souffre beaucoup. Je veux mettre fin à mon mariage. C’est un cauchemar pour moi », dit Djeba, 20 ans, à Ségou, au Mali.

En 2011, selon un rapport de la Fondation Ford,  42% des filles en Afrique de l’Ouest ont été mariées avant l’âge de 18 ans, avec des taux assez élevés dans certains pays. On note 75% au Niger, environ 63%  en Guinée, 55% au Mali et 52% au Burkina Faso.

Communiqué de Plan international

 

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