Toiture délabrée, portes enlevées ou ouvertes à elles-mêmes, toilettes inachevées, kiosques servant de dépotoir d’ordures et de toilette… voici l’image qu’offre aujourd’hui la principale gare routière de Kankan, communément appelée « gare routière de Bada » qui longe les berges du fleuve Milo. Les travaux de construction de cette infrastructure d’intérêt collectif sont attendus depuis environ 2 ans, a constaté Guineematin.com à travers son correspondant local, hier, jeudi 2 juillet 2015.
Pour en savoir plus sur la cause de l’arrêt des travaux, nous avons pu joindre l’un des adjoints du président de la délégation spéciale de Kankan, Sory Sanoh. « L’entreprise a acquis un retard de plus de 2 mois dans le cadre du déguerpissement des occupants du site occupé que sont les transports », a-t-il indiqué au téléphone de Guineematin.
Il s’agit d’une rénovation et l’extension de cette gare routière grâce à un financement de la banque mondiale à hauteur d’un milliard de francs guinéens. Il faut ajouter une participation locale qui s’élève à cent quarante millions (140 000 000) de francs guinéens, a précisé Sory Sanoh. « Mais dans le contrat, le bailleur avait prévu un délai de 8 mois et si ce délai expire sans que les travaux ne finissent il retire son fonds. Et, c’est ce qui est arrivé », ajoutera le vice président de la délégation spéciale de Kankan. Cette infrastructure était prévue dans le cadre du PDU3 (Programme de Développement Urbain) phase 3.
Les responsables syndicaux de Kankan et les usages de la gare regrettent cet arrêt des travaux sur le chantier qui ne semble attirer l’attention de personne maintenant. Abdoulaye Traoré, chargé des affaires sociales à la section locale de Kankan de la CNTG, appelle au secours car les transporteurs et leurs clients vivent mal cette situation.
Pour sa part, Lanciné Doumbouya, chauffeur sur l’axe Kankan-Conakry, embarquant à partir de cette gare, évoque les difficultés qu’il a pour assurer la sécurité des passagers et de leurs biens. Pour lui, c’est à un endroit à ciel ouvert que les chauffeurs de cette gare routière ont été recasés ; quand la nuit tombe, c’est le noir et il n’y a pas de lumière. Pour Mamoudou Camara et Mouctar Sow tous des passagers, il est difficile aujourd’hui de s’embarquer à partir de la gare routière de Kankan.
De Kankan, Mamadou Sounoussy Diallo pour Guineematin.com
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