Dix centrales syndicales dénoncent des manœuvres du gouvernement guinéen

SyndicalisteSuite à la déclaration faite le jeudi 21 janvier 2016, par le porte-parole du gouvernement, Albert Damantang Camara, relative à la revendication de la classe ouvrière qui montre la volonté d’exclure dix centrales syndicales des négociations tripartites, le mouvement syndical guinéen (USTG, ONSLG, COSATREG, CGSL, CGTG, UGTG, UDTG, CGFOG, UNTG-ULTG et le SIFOG) est monté au créneau à travers une conférence de presse organisée, ce mardi, 26 janvier 2016, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon le secrétaire général de la CGSL, Pascal Taze Haba, le Premier Ministre est bien servi en désinformation par les ministères en charge du travail et de la fonction publique, à propos des dix centrales syndicales : «le paysage syndical actuel est composé de douze centrales syndicales. Toute affirmation contraire ne sert qu’à déstabiliser les autres et se tailler des places dans un soleil totalement virtuel. Toutes manigances ne nous détourneront pas de notre engagement à défendre la législation nationale et internationale du travail. Les comptes rendus des ministres en charge du travail et de la fonction publique au conseil des ministres, renferment des contrevérités sur le paysage syndical. Le rêve et la réalité sont des contraires qui s’excluent mutuellement».

Poursuivant, ils dénoncent les ministres en charge du travail et de la fonction publique qui sont, selon lui, « à l’origine de tout ce désordre institutionnel sur le plan syndical, en se servant de fausses évaluations ou élections concoctées, tronquées et manipulées par eux et leurs services techniques. Aujourd’hui, pendant que le prix du baril est à son plus bas niveau, il n’est point besoin de démontrer que l’application de la flexibilité du prix des produits pétroliers est une nécessité pour la classe ouvrière guinéenne et les populations laborieuses».

Considérant cette injustice à l’endroit des dix centrales syndicales, considérant le caractère sensible du prix du carburant dans notre pays et ce qu’elles qualifient de parodie, les dix centrales désapprouvent littéralement le compte rendu du ministre Albert Damantang Camara. Elles demandent : «l’abaissement du prix du litre de carburant à la pompe à 3500 FG afin d’alléger effectivement et de façon substantielle le panier de la ménagère, l’arrêt de la campagne gouvernementale de discrimination, de désinformation, d’exclusion et de déstabilisation des centrales syndicales guinéennes, l’ouverture  sans condition de négociations inclusives, responsables et tripartites, la finalisation et la prise en charge de la nouvelle grille salariale des agent de l’Etat et des retraités de l’Etat dans le budget de 2016 et la valorisation de leurs pensions dérisoires, des mesures d’accompagnement suite au relèvement et à la création des taxes dont la TVA sur la farine, le riz, l’huile le sucre etc…, et les divers impôts de l’Etat ».

Pour terminer, elles rappellent que les résultats des évaluations ou élections sociales ont été contestées par ses dix centrales signataires de la présente déclaration qui prennent à témoin la communauté  nationale et internationale sur les agissements du gouvernement à travers son porte-parole et le ministre de la fonction publique.

Yacine Sylla pour Guineematin.com

Tél. : (+224) 628 717156   

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