Ville morte : «quand Madina ne travaille pas, ce sont des milliards perdus», dit la chambre de Commerce

Saïkou Oumar Diallo, président de la chambre de Commerce de Matam.jpg1L’opposition guinéenne annonce des journées « ville morte » les 30 et 31 mars 2016 pour dénoncer la cherté de la vie et exiger la baisse du prix du carburant. Ce lundi 28 mars 2016, Guineematin.com a dépêché un de ses reporters à Madina pour rencontrer le président de la chambre de commerce de Matam (qui couvre Madina, le plus grand marché du pays). Monsieur Saïkou Oumar Diallo nous a expliqué l’impact de ces journées « ville morte » sur le commerce dans ce plus grand marché, considéré comme étant le poumon économique de la Guinée.

Selon monsieur Saïkou Oumar Diallo, quand il y a  une « ville morte », les gens ne travaillent pas à Madina. D’abord, parce que les clients ne viennent pas ; ensuite, les magasins n’ouvrent pas. Cet arrêt de travail a des impacts énormes sur l’économie des commerçants, a expliqué monsieur Diallo dans l’entretien qu’il a accordé à Guineematin. « Madina étant le plus grand marché de la Guinée et même de la sous-région, quand il n’y a pas de travail, les pertes sont énormes, on ne peut pas les estimer parce qu’elles frôlent des  milliards de francs guinéens. Au-delà de la location, il y a certaines choses vis à vis des partenaires qui font que les pertes sont incalculables. On ne pas chiffrer le nombre de milliards perdus quand Madina ne travaille pas », a notamment dit le président de la chambres de commerce de Matam.

Plus de cinquante mille boutiques

« Un récemment exhaustif qui n’est pas encore terminé a dénombrer d’abord plus de cinquante mille boutiques, sans compter les petites tablettes et autres étalagistes qui ne sont pas encore répertoriés. Donc, c’est vous dire que Madina est véritablement le poumon de l’économie de notre pays », a précisé Monsieur Diallo.

Nécessité d’un plan de sécurisation du grand marché

« Il faut qu’un plan de sécurisation du marché soit mis en place parce que quand il y a des problèmes, ce sont les commerçants qui payent le prix », a-t-il rappelé avant de faire une demande. « Nous demandons à l’État de nous sécuriser », a sollicité monsieur Saïkou Oumar Diallo, rappelant que si les commerces sont pillés, c’est la pauvreté qui s’accentue et que la pauvreté engendre la violence…

Guineematin.com vous proposera l’intégralité de notre entretien avec monsieur Saïkou Oumar Diallo dès que possible.

Du retour de Madina, Abdoulaye Oumou Sow pour Guineematin.com

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