C’est dans un siège à moitié rempli par des militants et responsables de son parti que Sidya Touré a présidé l’assemblée générale ordinaire de l’UFR ce samedi 2 avril 2016, a constaté les reporters de Guineematin.com qui ont couvert l’évènement.
Dans son discours d’une trentaine de minutes, le Haut représentant du chef de l’Etat a pris tout son temps pour tirer à boulets rouges sur son ancien allié, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, (UFDG), Cellou Dalein Diallo.
« Notre départ de cette prétendue opposition dite républicaine qui est d’ailleurs devenue une opposition armée n’a simplement pas détruit l’opposition, mais on doit reconnaître que le fait que l’UFR n’y ait pas a largement affaibli la capacité de cette opposition », a fait savoir le Haut représentant du chef de l’Etat devant ses militants.
Visiblement très remonté contre son ancien allié, Sidya Touré reproche à l’UFDG de refuser le dialogue même en son sein : « Comment pouvez-vous reprocher au pouvoir en place de ne pas donner la possibilité d’avoir des débats sereins, de dialogue et que vous-mêmes vous refusez ce dialogue à l’intérieur de votre propre opposition ? », a-t-il demandé.
Pour lui, il y a eu une radicalisation de l’UFDG, notamment sur le dialogue : « Nous avons assisté à une radicalisation de nos amis, de nos ex amis. Nous sommes devenus des adversaires politiques », a-t-il justifié.
Par ailleurs, Sidya Touré a tenté de donner la position de son parti qui est actuellement rejeté par l’opposition et la mouvance présidentielle, notamment sur la mise en place des démembrements de la CENI : « Depuis long temps vous m’avez pas entendu parce que ce que j’ai à dire, je l’avais déjà dit à savoir le repositionnement de notre parti, l’Union des Forces Républicaines qui avait décidé, qui décide, qui continue de décider que nous ne faisons par parti de l’opposition dite républicaine telle que nous l’avons vu et que nous l’avons participé. Mais, l’opposition est plurielle. Il n’y a pas un diplôme d’opposition qui est remis à quelqu’un. L’opposition est celle qui veut s’opposer. Il n’est pas dit qu’elle va s’opposer derrière un parti politique et pour notre cas, derrière l’UFDG et que si tu n’ai pas de derrière l’UFDG, tu n’ai pas de l’opposition en Guinée », a dit Sidya Touré.
Pour enfoncer le clou, le leader de l’UFR a ajouté que cette manière de concevoir les choses relève de la « pensée unique qui est un peu la culture que nous avons vu pratiquer ce dernier temps. Nous ne reconnaissons pas cela et nous n’y sommes pas », a-t-il précisé.
Selon lui, cette position de l’UFR découle du bureau exécutif et de ses militants et il l’assume pleinement.
Mamadou Alpha Baldé pour Guineematin.com
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