Selon des informations confiées au téléphone de Guineematin.com, l’un des principaux organisateurs de la journée ville morte a trahi l’esprit de la « cessation des activités » de ce jeudi 14 avril 2016. « Je jure que Docteur Fodé Oussou Fofana est actuellement dans son bureau. Je l’ai laissé sur place pour venir t’appeler… », a annoncé à Guineematin.com un de nos collaborateurs.
Joint au téléphone par Guineemaztin.com pour vérifier s’il a travaillé ou pas aujourd’hui à l’Assemblée nationale, Docteur Fodé Oussou Fofana a totalement nié. Mais, face à notre insistance qu’un de nos collaborateurs l’a bel et bien vu aujourd’hui-même à son bureau, le vice-président de l’UFDG a laissé entendre qu’il était peut-être vu de passage, quand il est allé voir l’honorable Aboubacar Soumah, député uninominal de l’UFDG à Dixinn (un autre opposant qui aura donc travaillé en cette journée ville morte).
Mais, l’opposant a contesté formellement avoir été vu à son bureau à l’heure indiquée par notre collaborateur, 15 heures. « Je n’ai pas travaillé, j’étais de passage », a-t-il répondu ; ajoutant avoir effectué la prière de 14 heures chez lui, au quartier Tombolia, dans la commune de Matoto.
Mais, un autre travailleur de l’Assemblée nationale a juré que Docteur Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG du principal parti de l’opposition guinéenne et président du groupe parlementaire des Libéraux-Démocrates, était bel et bien à son bureau du palais du peuple, ce jeudi 14 avril 2016. « Parlez-lui du moment où on lui a apporté son repas », a-t-il proposé, ajoutant que si l’opposant cherche à nier cela, il risque de se décrédibiliser davantage…
Outre Fodé Oussou Fofana, d’autres députés de l’opposition ont été vus à l’Assemblée nationale, leur lieu de travail, ce jeudi ; alors qu’ils ont officiellement demandé aux citoyens de cesser leurs activités… Où est donc la cohérence ? N’est-ce pas ces genres de petits jeux d’intérêts personnels qui décrédibilisent nos opposants qui pèsent aujourd’hui de moins en moins au sein de l’opinion guinéenne et internationale ?
Enfin, on apprend que nos députés ne se « mouillent » pas que pour le peuple au parlement. Malgré la pauvreté des Guinéens, les contribuables payent au moins huit cent mille francs guinéens par député et par jour (depuis le premier jour de l’ouverture de la cession parlementaire jusqu’au dernier jour) ; un millions deux cent mille francs guinéens par député présent chaque plénière ; un million GNF chaque jour d’inter commission ; des émoluments qui sont officiellement à quinze millions (15 000 000) par personne et par mois (officieusement, on nous parle de beaucoup plus) ; sans compter les différentes primes : déplacement, couverture sociale, logement, communication, cherté de vie, carburant…
Nouhou Baldé pour Guineematin.com
