Dans le cadre de la poursuite du dialogue entre le gouvernement guinéen et l’Union Européenne, relative à la lutte contre la pêche illicite non-réglementée et non enregistrée (pêche INN), le département de la pêche a animé un point de presse avec la mission de l’Union européenne qui boucle son séjour à Conakry, ce jeudi 21 avril 2016, pour expliquer l’avancée de ce dossier entamé depuis maintenant quatre ans, a constaté Guineematin.com, à travers ses deux reporters.
Au cours de cette rencontre, le directeur général des affaires maritimes et de la pêche de l’UE, César Deben Alfonso, a laissé entendre que cette politique de retrait de la Guinée est prioritaire pour l’Union Européenne. Il suffit qu’on respecte les règles et les procédures.
Expliquant la procédure à suivre, il dira que pour retirer un pays de la liste des pays tiers non-coopérants, ce n’est pas un seul fonctionnaire qui décide de cela. « La commission européenne viendra voir dans trois ou quatre semaines l’évolution de la situation de la Guinée. Et, après, elle transmettra la proposition au conseil des ministres. Ce n’est pas une petite décision, c’est une décision de plus haut niveau de l’Union européenne. C’est l’ensemble des ministres de la pêche de l’UE qui vont se pencher sur le dossier et ils vont donner un avis, pour démontrer, justifier, convaincre », a expliqué l’émissaire de l’union européenne.
Alors, l’espoir est-il permis ?
« On va faire le constat, tirer les leçons et continuer à travailler dans une logique de progrès et de coopération », a promis l’émissaire avant d’insister : « Je ne peux pas vous dire que le carton rouge a été retiré et personne ne peux vous le dire. La seule chose que nous pouvons dire formellement, c’est que suite aux dernières négociations de cette mission, nous avons donné un avis positif pour que cette procédure nous emmène à bon terme », a expliqué César Deben Alfonso.
« … ce qui reste à faire est encore plus difficile », a dit le ministre André Loua
Lors de ce point de presse conjoint avec la mission de l’Union européenne, le ministre guinéen de la Pêche, de l’Aquaculture et de l’économie maritime, monsieur André Loua, a estimé que « c’est un début de réussite pour la Guinée, ce qui reste à faire est encore plus difficile », a précisé le ministre, tout en rappelant l’intérêt pour la Guinée d’intégrer maintenant le commerce mondial dans le secteur de la pêche. « Il faut qu’on puisse avoir des produits que nous pouvons exporter vers l’Union européenne. Et, pour réussir cela, il nous faut des laboratoires, des cadres compétents, honnêtes et intègres, une excellente politique de pêche, un contrôle sanitaire des produits et beaucoup d’efforts », a insisté André Loua.
Saïdou Hady Diallo et Abdoulaye Oumou Sow pour Guineematin.com
