Dr. Ibrahima Diallo, député uninominal de Lélouma, s’est rendu hier, mercredi 8 novembre 2017, dans la commune rurale de Linsan Saran, en compagnie du directeur préfectoral de l’environnement, Mamadou Lamarana Diallo, lui-même accompagné de son chef de la section des Eaux et Forêts de la préfecture, Toupou Koïkoï pour tenter, dit-on, de trouver la solution définitive à un conflit domanial entre deux communautés villageoises locales, a appris Guineematin.com d’une source officielle.
Depuis plusieurs années maintenant, les autorités régionales de Labé, préfectorales de Lélouma et communales de Linsan Saran sont confrontées à un conflit domanial entre des citoyens de Kokolou et la famille Kébé, soutenue par une association dénommée Fodébouyagui et pilotée par un ressortissant de la localité à Conakry du nom d’Elhadj Ibrahima Sory Nimaga.
« Il y a une famille Kébé qui a une plantation ceinturée par une haie vive. Des citoyens de Kokolou ont estimé que cette famille avait dépassé les limites pour rentrer dans leurs terres. Très remontés, ils sont venus détruire la haie vive de la famille Kébé », a expliqué le député uninominal de Lélouma, Dr. Ibrahima Diallo, au téléphone de Guineematin.com dans l’après-midi de ce jeudi, 9 novembre 2017.
Mais, cette histoire qui vient de nous être contée par le parlementaire était mal interprétée aux autorités gouvernementales et à la Présidence de la République.
« L’ONG Fodébouyagui pilotée par Elhadj Ibrahima Sory Nimaga qui réside à Conakry a dit que cette famille Kébé a été victime d’une attaque par des délinquants, avec des images à l’appui. Ce qui a compliqué davantage le problème. De Linsan Saran, il a été transporté à Lélouma. De là, on dit que le problème est au niveau national. Il a suscité même une suspension du chef de la Section des Eaux et Forêts de Lélouma, Toupou Koïkoï, parce que tout simplement on a fait croire qu’il s’agit d’une destruction de la Forêt classée de Nialama », ajout le député de Lélouma.
Les autorités régionales de Labé et préfectorales de Lélouma ont envoyé plusieurs missions dans la commune rurale de Linsan Saran. Mais, aucun rapport de mission n’a confirmé la dénonciation de l’ONG Fodébouyagui de Monsieur Ibrahima Sory Nimaga.
Ces différentes missions des autorités locales n’ayant pas du tout réussi à ramener le calme et la cohésion sociale entre les deux familles voisines en conflit, le député uninominal, Dr Ibrahima Diallo revenu cette fois-ci à Lélouma, dans le cadre des funérailles de Chérif Ibrahima de Sagalé, a décidé d’aller, lui aussi, sur le terrain organiser un forum social pour tenter de résoudre cette crise sociale de façon définitive.
Sa médiation aurait abouti à une piste de solution consensuelle demandant aux citoyens de Kokoulo de rembourser ce qu’ils ont détruit et la famille Kébé de pardonner le mal subit en mettant les intérêts du bon voisinage au dessus de toute autre considération.
« La tension a baissé. Les gens sont revenus à des meilleurs sentiments. La partie plaignante a demandé à ceux qui sont venus s’attaquer à la haie vive reconnaissent leur faute et qu’ils payent les arbres abattus. L’évaluation est déjà faite par les conservateurs de la nature, sous l’autorité du chef du cantonnement forestier et de la Direction Préfectorale de l’Environnement. On s’est entendu alors que désormais le problème va être résolu à Linsan Saran entre les sages. Les citoyens de Kokolou qui sont accusés d’avoir détruit la haie vive vont payer les arbres qui ont été abattus. La commune va écrire un engagement que les deux parties vont signer comme quoi ces actes de vandalisme ne vont plus se répéter » espère le député de Lélouma qui dit avoir beaucoup insisté sur l’intérêt que les parties en conflit ont à privilégier un mauvais arrangement qu’un bon jugement.
De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com
