Le bras de fer semble inévitable entre l’Union des Forces Républicaines (UFR) et Cheikh Chérif Touré pour la « succession » de Baïdy Aribot à l’Assemblée Nationale. Après le départ du député de Kaloum du parlement pour la BCRG, l’Union des Forces Républicaines (UFR) se doit de lui trouver un successeur. Selon nos informations, le parti ne veut pas jeter son dévolu sur Cheikh Chérif Touré. Ce dernier, qui est le suppléant de Baïdy Aribot, ne l’entend pas de cette oreille et menace de trimballer en justice les responsables du parti républicain, a appris Guineematin.com, à travers un de ses reporters.
Cheikh Chérif Touré joint au téléphone ce vendredi 10 novembre 2017 a dit à notre reporter avoir appris que l’UFR veut l’écarter au profit de Gassim Soumah, actuel vice maire de la commune de Kaloum. Toute chose qui est contraire à la loi, estime Cheikh Chérif Touré. « Ils veulent mettre un certain Gassim Soumah qui est vice-président de la délégation spéciale de Kaloum. Mais, ce dernier était membre de la commission de centralisation lors des législatives de 2013. Son nom ne figure pas sur la liste des suppléants. Selon l’article 129 du code électoral, dans son alinéa 2, le candidat inscrit sur la liste uninominal est élu au même moment que son suppléant. Donc, je suis élu depuis 2013. Dans l’article 132, il est dit qu’en cas de vacance, démission, décès, ou promotion, automatiquement c’est le suppléant qui le remplace. C’est cette loi qu’ils veulent violer, alors qu’elle est constitutionnelle», argumente monsieur Touré.
A la question de savoir pour quelles raisons l’UFR ne veut pas porter son choix sur lui, Cheikh Chérif Touré répond : « ils disent qu’à un moment que j’ai abandonné le parti. Mais, c’est parce que j’ai été frustré. C’est un parti pour lequel j’ai été arrêté et emprisonné au temps de Lansana Conté, j’ai passé des moments à la Direction de la Police Judiciaire, j’ai mobilisé tout Kaloum pour le parti. J’ai coordonné les élections présidentielles de 2010 à Kaloum où j’ai fait sortir 30 mille voix pour le parti. Donc, en 2015 il y a eu des frustrations, des négociations se font en sourdine avec le pouvoir. Après, je suis reparti dans mon carcan syndical. Ils disent que depuis lors j’ai abandonné le parti, que je suis allé au RPG. Est-ce qu’ils m’ont vue avec le président de la République ? Je n’ai pas de décret par rapport aux autres qui ont le décret », estime monsieur Touré.
Désormais, ajoute Cheikh Chérif Touré, c’est sur le terrain judiciaire que le combat va se mener. « Si l’UFR désigne Gassim Soumah, non seulement je porterai plainte contre lui pour faux et usage de faux, usurpation d’identité et de fonction, parce que son nom ne figure pas sur la liste de l’UFR pour Kaloum. Ensuite, je saisirais la Cour Constitutionnelle », a-t-il lancé.
Propos recueillis par Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com
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