La RN1 « coupée » sur le pont de Linsan : « une miche de pain vendue à 8 000 GNF »

Les usagers du tronçon Linsan-Mamou connaissent un véritable calvaire en ce moment. La chute du pont de Linsan, il y a quelques jours, coupe la circulation sur cette route nationale numéro 1. Une situation qui perdure et qui fait que la commune rurale de Linsan connait une crise sans précédant. Pour en savoir davantage sur ce calvaire, un reporter de Guineematin.com a pris langue avec certains usagers de ce tronçon hier, jeudi 28 juin 2018, à la gare routière de Bambéto, dans la commune de Ratoma.

L’écroulement du pont de Linsan entraine d’énormes désagréments sur les usagers de la route. L’ouverture d’une déviation ne semble pas atténuer le calvaire des citoyens. Plusieurs personnes, des guinéens comme des maliens, sont sérieusement affectées.

Mamadou Korka Diallo, chauffeur de taxi sur la ligne Conakry-Mali a con fié sa souffrance à notre reporter. Selon lui, « depuis que le pont a chuté, c’est grand problème qui nous est arrivé comme ça et on ne sait pas à quand ce calvaire va finir. Parce que là où la déviation est placée, il y a encore des problèmes. De la terre que l’eau peut facilement emportée est envoyée là. Actuellement, seules les petites voitures passent. Les moyens et les grands véhicules ne passent pas. Donc, les gens y ont toutes les difficultés ».

Pour Billo Diallo, chauffeur sur le tronçon Conakry-Labé « si on pouvait rapidement réparer le pont là, ça allait aider et les chauffeurs, et la population guinéenne parce qu’actuellement, aucun véhicule ne passe par l’endroit aménagé. La fois dernière, un camion a manqué de justesse de chuter su mon taxi au niveau de la déviation. Aussitôt que j’ai dévié le camion, il est tombé derrière moi. Donc, si je n’avais pas quitté, il allait tomber sur moi. Et, je vous dis qu’il y a certains de nos collègues chauffeurs qui ont quitté ici hier mercredi pour un décès, jusqu’à présent ils sont bloqués là-bas. Il n’y a pas de passage. C’est un sérieux problème, parce qu’il y a beaucoup de véhicules qui sont bloqués ayant à leur bord de la marchandise et ça, ça constitue une perte pour les vendeurs ».

Un autre conducteur de taxi se plaint de la crise qui prévaut dans la petite ville de Linsan. « Vraiment, c’est extraordinaire ce qui se passe à la déviation du pont de Linsan. Il y a un champ d’arachides d’une dame là-bas qui est complètement saccagé par les passants. Tout est gâté. Les gens se sont mal comportés, ils ont bloqué toutes voies. Il n’y a pas de passage. Actuellement, les gens souffrent énormément là-bas, un morceau de pain coûte 8 000 fg et une boîte de sardine s’achète à 7 000 GNF. La nourriture est très rare là-bas. Les gens sont nombreux », a expliqué Bobo Barry.

En outre, Bobo Barry pense que « si cette situation continue, il y aura beaucoup de pertes de marchandises, beaucoup de pannes au niveau des véhicules. Il y aura même des passagers qui ne reconnaîtront pas leurs véhicules ».

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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