L’UFR sur la crise sociopolitique : « il faut qu’on anticipe, il n’y a pas de solution miracle »

La situation sociopolitique préoccupe l’ensemble des acteurs de notre pays. L’Union des Forces Républicaines, à l’occasion de son assemblée générale de ce samedi, 10 novembre 2018, a déploré les violences qui minent notre pays depuis un certain temps. Cette rencontre politique, présidée par Bakary Goyo Zoumanigui, a réuni plusieurs cadres et militants du parti, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

D’entrée de jeu, l’honorable Bakary Goyo Zoumanigui a fait observer une minute de silence à la mémoire de toutes les victimes tombées lors des manifestations dans le pays. « Ce que je voudrais partager avec vous aujourd’hui, c’est cette situation de crise générale dans notre pays. On est presque en train de nous complaire dans cette situation au risque de créer un chaos à notre pays. Nous ne pouvons pas rester indifférents, nous ne pouvons pas rester observateurs… Aujourd’hui, des fractures politiques sont en train de rejoindre des fractures ethnocentriques. Ça, c’est extrêmement dangereux. Si la politique rejoint l’ethnie, c’est l’émotion, et malheureusement, nous avons vu dans beaucoup de pays ce genre de situations ».

Devant cet état de fait, Bakary Goyo Zoumanigui préconise : « il faut qu’on anticipe, il n’y a pas de solution miracle. Il faut qu’on se préoccupe tous aujourd’hui de la situation de notre pays. Chacun de nous est interpellé. Il ne faut pas que l’on dise, c’est le problème de l’autre ou des autres. Si la crise politique se transforme en crise communautaire, régionale ou ethnique, ça va être un échec pour nous tous et nous allons subir les conséquences. Il faut que cela soit au cœur de la réflexion de l’UFR. Nous sommes en train de parler de budget pour le développement de notre pays. Mais, le fondement de tout ça, c’est la stabilité dans le pays. Si ces éléments ne sont pas réunis, on peut parler de millions de dollars en faveur de notre pays, leur mise en œuvre va être compliquée », a laissé entendre ce proche de Sidya Touré.

Pour ce qui est du fichier électoral, Boubacar Barry, un des membres du bureau politique de l’UFR, a tenu à rappeler les irrégularités notées par les experts internationaux qui ont audité ledit fichier.

« Le fichier électoral, de l’avis de tous les experts qui ont eu à l’auditer, est truffé d’erreurs. On appelle ça, fichier corrompu. Il est fait de telle manière que les résultats des élections vont être faussés. Le dossier est aujourd’hui sur la table du comité de suivi, au niveau de la CENI. Normalement, la révision du fichier devait commencer depuis le 1er octobre 2018. Et, on est aujourd’hui au mois de novembre. Et, il est clair et net que nous ne pouvons pas aller à des élections transparentes et libres si le fichier n’est pas corrigé. Ça, il faut qu’on se le dise, c’est important. Il y a plus d’un million d’électeurs fictifs qui sont retrouvés dans ce fichier… L’UFR n’acceptera pas ce fichier à cette étape. Il faut qu’il soit révisé », a martelé l’ancien ministre de la pêche.

Mamadou Laafa sow pour Guineematin.com

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