Pour lutter contre la propagation de la maladie du COVID-19 en Guinée, le président Alpha Condé a décidé d’isoler Conakry (la zone qui concentre l’essentiel des cas confirmés au nouveau coronavirus) au reste de la Guinée. Son décret du lundi dernier, 30 mars 2020, interdit toute sortie de la capitale guinéenne pour l’intérieur du pays, sauf en cas de dérogation accordée par le ministère de la santé.
Mais, d’après le constat de Guineematin.com sur le terrain, cette mesure qui s’étend sur 14 jours reconductibles, n’est pas respectée.
Les habitants de Conakry ont passé la nuit du lundi avec l’idée qu’ils ne pourront pas quitter la capitale guinéenne pendant les deux prochaines semaines. Ceci, après l’annonce par les autorités de l’interdiction de toute sortie de Conakry pour les préfectures de la Guinée profonde. Mais, l’angoisse de cette mise en « quarantaine » s’est estompée dès les premières heures de la matinée de ce mardi.
En effet, Plusieurs véhicules de transport en commun, en provenance de Conakry pour l’intérieur du pays, ont été aperçus sur les routes. Et, selon un responsable des transports à la gare routière de Boké, plusieurs de ces véhicules ont rallié la cité minière. Ces véhicules remplis de passagers sont allés débarquer comme d’habitude à la gare routière.
« Nous sommes là parce que les gens ont besoin de nous. Nous avons constaté aussi qu’à Conakry les mesures ne sont pas respectées. Déjà, six (6) voitures en provenance de Conakry sont arrivées ici (à Boké) depuis le matin. Et, chez nous ici, c’est le 5ème taxi qui est en train de charger comme ça pour Conakry », a confié sous anonymat un responsable de la ligne de Conakry à la gare routière de Boké.
De Boké, N’Diaré Diallo pour Guineematin.com
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