Insécurité à Siguiri : un responsable de l’armée accuse la justice de complicité avec les bandits

Bloc administratif de Siguiri
Bloc administratif de Siguiri

Les responsables du camp d’infanterie de Siguiri ont convié les médias à un rencontre hier, mardi 14 avril 2020, pour présenter deux présumés bandits mis aux arrêts par leurs agents. Les deux hommes sont accusés d’être les auteurs du braquage de deux orpailleurs, la semaine dernière, sur la route nationale Siguiri-Kourémalé. Ils sont présentés comme étant des récidivistes bien connus des services de défense et de sécurité de la préfecture, rapporte le correspondant de Guineematin.com sur place.

C’est pourquoi d’ailleurs, le Colonel Mamady Condé, commandant du camp d’infanterie de Siguiri, accuse la justice d’être complice du banditisme qui sévit à Siguiri. L’officier de l’armée déplore le fait que des personnes reconnues coupables d’attaques armées et condamnées se retrouvent peu de temps après en liberté. « La semaine passée, deux de nos frères ont été victimes d’une attaque à main armée au cours de laquelle des millions de nos francs ont été emportés, ils ont même tiré sur une personne. Grâce à la bonne collaboration des citoyens, nous avons réussi à mettre main sur eux. Mais, ce qui m’inquiète aujourd’hui, c’est que ce sont les mêmes bandits qui sèment la terreur à Siguiri.

Le nommé français (surnom de l’un des deux bandits présumés, ndlr) a été arrêté à plusieurs reprises. Il n’y a pas longtemps qu’il a été arrêté, jugé et condamné. Moi-même j’avais demandé au juge de le transférer à Kindia. Si je vois la même personne encore en train de commettre aujourd’hui d’autres attaques, je ne comprends pas. Nous, on ne peut qu’arrêter les bandits et les mettre à la disposition de la justice. Mais si on les arrête, on les met à la disposition de la justice et on les retrouve après dans la rue, ça veut dire que ça ne va pas. Il faut que chacun fasse son travail », a dit le Colonel Mamady Condé.

Après leur présentation devant les médias, les deux présumés bandits seront déférés en justice.

De Siguiri, Bérété Lancéï Condé pour Guinneematin.com

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