COVID-19 à Conakry : « un manque à gagner de 35% » à la bluezone de Dixinn

La maladie du Covid-19 continue à se propager dans notre pays avec un rythme de plus en plus inquiétant. Pour rompre la chaine de contamination, de nombreuses restrictions ont été mises en place par les autorités. C’est dans ce cadre que les centres de loisirs et d’apprentissage sont aujourd’hui fermés, jouant négativement sur les personnes physiques et morales qui fréquentent ces lieux. La bluezone de Dixinn n’est certes pas fermée ; mais, elle tourne au ralenti, ne faisant plus le plein au grand dam de ceux qui y mènent des activités, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon nos informations, les bluezones ont pour vocation de coacher les jeunes entrepreneurs. Mais aujourd’hui, ces zones sont frappées par a crise ambiante. Depuis l’annonce du coronavirus en Guinée, l’incubateur Saboutech, sis à la bluezone de Dixinn, a fermé ses portes aux réunions et formations pour éviter tout regroupement.

Interrogée par notre reporter dans la journée du vendredi, 17 avril 2020, la directrice générale de l’incubateur Saboutech, Fatoumata Guirassy, a expliqué le mode de fonctionnement de la structure. « Comme vous le savez, l’incubateur Saboutech est une structure qui accompagne les startups et les PME dans leur développement. Donc, les mesures qu’on a mises en place, c’est mis en commun accord avec les entrepreneurs qui résident ici. En tout cas pour le moment, ces entrepreneurs ne sont pas encore accompagnés par l’État. C’est pourquoi on ne peut pas leur imposer une fermeture pour la lutte contre le COVID-19. Mais par contre, nous avons mis en place un certain nombre de mesures pour éviter la propagation du virus dans l’incubateur. Il y a aussi des mesures barrières qui ont fait l’objet de communication auprès de tous les entrepreneurs. On a mis en place des mesures comme la suspension des réunions, des formations et tout ce qui regroupe plus de 5 personnes. Pour continuer nos accompagnements et engagements, on a mis en place un système de formation à distance. Par exemple pour des entrepreneurs qu’on accompagne dans le cadre de notre programme d’incubation, on va privilégier la mise à disposition des modules de formation à travers le numérique. Ils suivent les formations en distance. Ensuite, ils font des entretiens zoom avec des applications zoom avec les formateurs en business développeur. Ce qui réduit drastiquement le contact entre les personnes ».

En outre, la patronne de l’incubateur Saboutech est revenue sur les dispositifs mis en place pour accéder à la zone et le signalement d’éventuels cas. « On a également instauré à la rentrée la prise de températures systématique et le lavage des mains pour toutes les personnes résidentes, c’est-à-dire qui ont leur bureau ici. On a mis en place une procédure qu’on a communiqué auprès des résidents où on a désigné un coordinateur qui travaille à l’incubateur et qui va être la personne vers laquelle les résidents vont remonter l’information s’ils ont été au contact des personnes infectées. Quand on répertorie ces informations et qu’une personne s’est avérée être en contact avec une personne infectées, on va lui demander de mettre en place une mesure de confinement pour pouvoir éviter la propagation la maladie. Au-delà de ça, on a demandé aux personnes qui sont dans les bureaux de respecter à l’intérieur de leur bureau les mesures de distanciation sociale et le port du masque qui est obligatoire. Pour les employés, nous avons mis en place un système de rotation. C’est-à-dire un jour sur deux pour les travailleurs. Ce, pour assurer le service minimum ».

Pou ce qui est de l’impact de cette situation, Fatoumata Guirassy a apporté des précisions. « En termes de manque à gagner, nous l’estimons à 35%. Aujourd’hui, l’essentiel de nos activités repose sur l’accompagnement, la formation et l’organisation des événements. Mais, la plupart de nos activités sont réduites voire annulées à cause de cette pandémie. Donc, c’est un grand manque à gagner. Cette situation a eu des impacts sur nous parce qu’on ne peut plus regrouper plusieurs personnes dans un même lieu. »

Il faut noter que les autres Bluezones sillonnées par notre reporter, notamment celle de Kaloum, étaient hermétiquement fermées.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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