1er mai à Labé : la fête du travail passe inaperçue sur fond d’amertume

Elhadj Lamine Sangaré, president de la CEPI de Labé
Elhadj Lamine Sangaré, president de la CEPI de Labé

La crise sanitaire causée par le Coronavirus a sérieusement bouleversé les habitudes. La fête du 1er mai, consacrée au travail et aux travailleurs, n’a pu être célébrée hier vendredi à travers le monde. A l’image de toute la Guinée, la préfecture de Labé n’a connu aucune célébration à cause de l’état d’urgence sanitaire interdisant tout regroupement. Dans un entretien accordé à un des correspondants de Guineematin.com, l’Union Régionale des Travailleurs de Labé, affiliée à la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG), a déploré la perte d’un de ses membres avant de promettre une célébration en différé de la fête.

 Si la journée internationale du travail est célébrée chaque année dans le monde pour magnifier le courage des travailleurs dans les différents secteurs d’activités, cette année, elle est passée inaperçue.

Interrogé sur la question, le secrétaire général de l’Union Régionale des Travailleurs de Labé, Elhadj Lamine Sangaré, a dit son amertume de voir cette journée se déroulée ainsi. « C’est avec le cœur serré que je m’exprime sur cette journée du 1er Mai de cette année. D’abord, compte tenu de l’apparition du COVID-19, aucune célébration n’est prévue. En plus de cela, nous à Labé, nous venons de perdre un membre très actif de notre structure syndicale, en l’occurrence madame Dalanda Dieng, médecin en service à l’ophtalmologie régionale de Labé. Pour ce qui est de ce 1er Mai, nous avons reçu des consignes au niveau national, compte tenu de l’apparition du COVID-19 en masse, de rester à la maison et fêter à domicile tout en respectant les mesures barrières. En Guinée c’est la deuxième fois malheureusement que la classe ouvrière ne parvient pas à fêter le 1er Mai. Par ce qu’en 2014, nous n’avons pas pu fêter cette grandiose fête à cause d’Ebola », a-t-il laissé entendre.

Toutefois, Elhadj Lamine Sangaré fait contre mauvaise fortune bon cœur et promet une célébration en différé. « Ce qui reste clair, cela ne nous empêchera pas de la fêter en différé et de poser les problèmes, de poser les jalons de l’avenir. Nous souhaitons ardemment que cette pandémie parte le plus vite que possible pour que la fête soit célébrée en différé dans un ou deux mois au plus tard », a-t-il souhaité.

Depuis Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com

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