Comme annoncé précédemment, les travailleurs de la Société guinéenne de palmiers à huile et d’hévéas (Soguipah) sont en colère. Ils manifestent dans les rues de Diécké (une sous-préfecture de Yomou où est installée la société) pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
« On manifeste à propos de nos salaires. Le salaire est bas, nos enfants ont faim, nous sommes fatigués. Moi qui vous parle, j’ai travaillé pendant 24 ans, mais mon salaire n’a jamais évolué, il reste toujours au même niveau. Mes enfants sont à la maison, ils ne vont pas à l’école. Nous sommes fatigués de cette situation. C’est pourquoi nous sommes là aujourd’hui », a déclaré un des manifestants interrogé par un journaliste de Guineematin.com, à Diécké.
En plus de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, les manifestants appellent aussi à un changement à la tête de la SOGUIPAH. Ils soutiennent que l’actuel directeur général de la société n’est pas à la hauteur de la tâche qui lui est confiée. « Nous nous adressons directement à monsieur le président de la République, le colonel Mamadi Doumbouya. Il n’a qu’à essayer de revoir la situation de la SOGUIPAH. Parce qu’on ne peut pas continuer comme ça à évoluer dans la négativité, on ne peut pas l’accepter.
Une personne qui n’a même pas le niveau, qui gère une telle entité ? On demande vraiment un changement. Par rapport au problème salarial, un père de famille qui ne perçoit que 1 000 000 de francs guinéens par mois, comment va-t-il s’en sortir ? Ce montant peut faire quoi pour toute une famille ? On en a marre ! Nous demandons un changement auprès du président de la République. Rien que ça. Nous réclamons notre droit le plus absolu », a lancé un autre manifestant, en colère.
Propos recueillis à Diécké par Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com
