Hôtel Sheraton de Conakry : les travailleurs licenciés sollicitent l’appui des autorités

Marcel Pivi, porte-parole des employés suspendus à l'hôtel Sheraton

Après plusieurs semaines de combat sans succès auprès de la direction de Sheraton Grand Hôtel de Conakry, les travailleurs licenciés de complexe hôtelier se tournent vers les autorités guinéennes pour chercher à se faire entendre. Ce jeudi, 30 décembre 2021, plusieurs d’entre eux se sont rendus à l’inspection générale du travail pour exposer leur problème et solliciter du soutien, a constaté un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

Selon Marcel Pivi, superviseur à la restauration et porte-parole des travailleurs concernés, ils sont au nombre de 250 employés dont les contrats ont été injustement suspendus. Après avoir mené plusieurs démarches auprès de la direction de Sheraton Grand Hôtel de Conakry sans réussir à avoir des explications claires sur cette situation, ils ont décidé de porter l’affaire devant l’inspection générale du travail.

« Actuellement, mes collègues et moi, l’ensemble des employés de Sheraton Grand Conakry, nos contrats ont été suspendus sans aucune justification, sans aucun préavis. On essaie d’avoir plus d’informations, mais la direction n’est pas accessible. Nous cherchons à savoir qu’est-ce qui se passe, pourquoi on suspend nos contrats de travail sans préavis, sans aucune procédure d’accompagnement. Nous sommes allés voir la directrice des ressources humaines qui, au départ, ne voulait pas nous rencontrer.

Après avoir longtemps négocié, elle a finalement accepté de nous recevoir. Mais malheureusement, toutes les questions que nous avons posées, la réponse qu’elle nous a donnée, c’est qu’il s’agit de la rénovation de l’hôtel. Elle a dit qu’elle ne sait pas quand est-ce que l’hôtel va reprendre le travail et qu’elle ne sait pas quelles seraient les mesures d’accompagnement. Nos collègues expatriés qui sont à l’hôtel sont payés à plus de 1000 dollars par mois, l’hôtel est prêt à payer leur salaire.

Nous les Guinéens qui sommes payés à 2 000 000 GNF par mois, l’hôtel refuse de payer nos salaires. Nous ne comprenons pas cela. C’est pour cela que nous sommes venus aujourd’hui pour rencontrer l’inspection générale du travail. L’inspectrice générale adjointe nous a dit qu’ils ont déjà été saisis et qu’ils sont sur le dossier. Elle a dit qu’ils vont convoquer une fois de plus la direction et après qu’ils vont nous revenir après la fête », a-t-il expliqué, au sortir de la rencontre avec l’inspectrice générale adjointe du travail.

Ces citoyens disent compter sur les autorités guinéennes pour les aider à être rétablis dans leurs droits. « Là où nous sommes, nous vivons une situation difficile. En dehors de l’inspection de travail, c’est uniquement les membres du gouvernement qui peuvent vraiment nous aider. Parce qu’il s’agit d’une grande firme internationale, nous sommes très petits par rapport à eux.

Sans l’aide du président de la République, le Colonel Mamadi Doumbouya, et son gouvernement, nous ne pourrons rien. C’est pourquoi, nous sollicitons vraiment leur aide pour nous sortir de cette situation. Actuellement, on ne sait même pas comment trouver à manger pour nos familles », a dit Marcel Pivi, le porte-parole des travailleurs licenciés de Sheraton Grand Hôtel de Conakry.

Joseph Milimono, cuisinier à l’hôtel Sheraton

Mohamed Gueasso DORE pour Guineematin.com

Tel : +224 622 07 93 59

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