Octroi de bourses aux lauréats du franco-arabe : voici la réaction de l’Union des écoles arabo-françaises de Guinée

Dans une déclaration publiée ce jeudi, 6 janvier 2022, l’Union des écoles arabo-françaises de Guinée a exprimé sa satisfaction, suite à la décision du gouvernement de rétablir l’octroi de bourses d’études aux lauréats du franco-arabe. Désormais, les meilleurs bacheliers du profil franco-arabe iront étudier dans les universités du Maroc comme boursiers de l’Etat guinéen, au même titre que leurs collègues de l’enseignement.

Ce qui n’était pas le cas depuis 2012, année à laquelle les autorités guinéennes ont suspendu les bourses accordées aux lauréats du franco-arabe. L’Union des écoles arabo-françaises de Guinée remercie le président de la Transition et son gouvernement, tout en leur adressant d’autres doléances. Il s’agit notamment de la mise en place d’un institut national de renforcement des capacités des cadres arabophones et la restitution de la gestion administrative des établissements scolaires franco-arabes aux cadres arabophones.

Guineematin.com vous propose ci-dessous la déclaration lue par Dr Mohamed Sékou Keita, le secrétaire général de cette organisation :

DECLARATION N°13/RG/202

Dr. Mohamed Sékou Keita, Secrétaire Général de l’Union des écoles arabo-françaises de Guinée

Son excellence Monsieur le président du CNRD, président de la transition, chef de l’Etat, chef suprême des armées ;

Chers membres du Comité National du Rassemblement et du Développement CNRD ;

Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement ;

C’est un plaisir pour moi de prendre la parole ici, au nom de l’union des écoles franco-arabes de Guinée, pour vous faire part de notre satisfaction et notre encouragement :

  • Au ministre de l’éducation nationale, Monsieur Guillaume Hawing vis-à-vis de ses actions, en particulier le rétablissement du franco arabe dans leur droit d’obtention des bourses d’Etat,
  • Au CNRD et à son président, pour ce sursaut patriotique et républicain que vous aviez fait preuve à travers ce coup de grâce du 05 septembre, qui constituait le rempart possible contre la tyrannie et l’autocratie ;
  • L’exécution rapide, à la vitesse de la lumière, des travaux de réhabilitation des voiries urbaines de Conakry ;
  • La libération de tous les détenus politiques, qui vivaient dans des conditions carcérales insupportable ;
  • La réalisation spectaculaire, de la plupart des ouvrages de franchissement, de la nationale Coyah-Kindia et Mamou Dabola ;
  • Le rétablissement des lauréats du franco arabe dans leur droit, après avoir été privés de cette prestigieuse récompense pendant dix ans.
  • Former un gouvernement de technocrates, totalement indépendant de l’emprise des politiques ;
  • Respecter l’intégrité physique et morale de l’ancien président le professeur Alpha Condé ;
  • Commencer une lutte farouche contre l’impunité et la gabegie ;

Monsieur le Président,

  • Je réitère notre disponibilité à prendre part de manière active dans cette période transitoire à toutes les activités qui engagent l’avenir et la survie de notre chère patrie ;
  • Nos prières et invocations pour que notre créateur fasse revêtu votre comité et vous-même de la parure du succès, et qu’à travers vos visions et vos actions, la Guinée sorte de l’ornière et tourne définitivement la page de ce perpétuel recommencement.

Monsieur le Président,

Le chantier est vaste, les moyens sont limités, mais, sachez que vous êtes l’ultime recours pour tous les fils et filles de ce pays, c’est pourquoi Monsieur le Président, permettez-moi de rallonger cette liste- qui s’avère déjà exhaustive par ses réclamations suivantes :

  • La redynamisation de l’Inspection Générale de l’enseignement franco-arabe aux niveaux du ministère de l’éducation nationale. Le gouvernement traite l’enseignement franco-arabe comme l’étude d’une langue étrangère, telle que l’anglais, l’espagnol et autres, ce qui est contraire à la réalité car, c’est n’est pas seulement l’étude d’une langue, mais aussi un système éducatif selon les règlements en vigueur dans le pays, il doit donc y avoir une inspection générale comme le système d’enseignement général français.
  • La mise en place d’un institut national de renforcement des capacités des cadres arabophones.
  • La restitution de la gestion administrative des établissements scolaires franco-Arabes, aux cadres arabophones qui regorgent toutes les capacités nécessaires pour mener à bon port ses responsabilités.

Monsieur le Président,

Je ne saurai terminer sans saluer votre bravoure et celui du CNRD et vous réitérer notre soutien indéfectible, mais aussi notre disponibilité sans condition à servir notre chère patrie.

Monsieur le Président, veuillez accepter mes salutations fraternelles.

Dr. Mohamed Sékou Keita, 

Secrétaire Général de l’Union des écoles arabo-françaises de Guinée

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