Mali : 5 enfants portés disparus depuis plusieurs jours à Lébékéré

Mohamed Thioupy Diallo et ses enfants

Cela fait cinq jours aujourd’hui que plusieurs familles vivent entre inquiétude et interrogations à Horé Weendou, un village relevant du district de Madina-Finah, dans la sous-préfecture Lébékéré, préfecture de Mali. Cinq enfants, dont deux de même mère, sont portés disparus depuis samedi dernier (2 avril 2022) dans cette localité enclavée, située à 14 kilomètres de la frontière sénégalaise. Selon Mohamed Thioupy Diallo, un habitant du district, joint au téléphone par le correspondant de Guineematin.com basé à Labé, c’est dans la soirée du samedi que les parents ont constaté la disparition de leurs enfants.

Mohamed Thioupy Diallo, citoyen de Lebekeré (Mali)

« Ils étaient d’abord quatre enfants à se regrouper pour s’amuser. Puis, une fille de 3 ans est venue les rejoindre. Ils se sont amusés pendant un moment, avant de se diriger vers un petit terrain de football. Et c’est au crépuscule que chacun s’est mis à rechercher son enfant chez ses voisins, sans le retrouver. C’est ainsi qu’un jeune du village a dit qu’il avait rencontré ces cinq enfants aux environs de 17 heures, ils lui auraient dit qu’ils partaient chercher du bois mort à côté. Pour lui, ils partaient juste derrière les cases. Mais depuis le samedi 2 avril, ces enfants sont introuvables », a-t-il expliqué.

Les habitants des villages environnants se sont joints à ceux de Horé Weendou pour rechercher ces enfants, dont l’âge varie entre 3 et 5 ans. Après quatre jours de recherches infructueuses, les espoirs de les retrouver vivants s’amenuisent. Aujourd’hui, plusieurs hypothèses sont avancées par rapport à ce qui aurait pu arriver à ces enfants. « Il y a certains qui disent qu’ils ont peut-être été pris par des diables qui les auraient gardés dans des lieux hantés. D’autres pensent à un enlèvement, même si le village est très enclavé, un véhicule ne peut pas y aller.

La troisième hypothèse, qui est la plus partagée par les citoyens, c’est est-ce que ces enfants n’ont pas été capturés par des fauves. Parce que dans cette contrée, il y a beaucoup de fauves tels que les loups qui sortent dès le crépuscule. Il y a six mois, une autre fille de 7 ans avait été attaquée par un chimpanzé pendant qu’elle était partie chercher de l’eau. Mais les recherches se poursuivent. Il y a également des prières et des sacrifices qui se font dans le village dans le but d’avoir des nouvelles de ces enfants », a confié Mohamed Thioupy Diallo.

De Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com

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