Labé : la grève de l’intersyndicale de l’éducation ignorée par les enseignants

A Labé, les enseignants n’ont pas répondu à l’appel de l’intersyndicale de l’éducation, leur demandant d’observer une grève illimitée à partir de ce lundi, 25 avril 2022. Ils ont repris le chemin des classes, au terme du congé de Pâques, pour dispenser les cours, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la ville.

La grève de l’intersyndicale de l’éducation n’a pas été ressentie ce lundi, 25 avril 2022, à Labé. Dans toutes les écoles publiques (lycée Hoggo M’bouro, collège Konkola, lycée Wouro, etc.) les cours se sont déroulés normalement. Les enseignants ont ignoré l’appel des organisations qui composent l’intersyndicale de l’éducation, la FSPE et le SNE notamment, qui leur ont demandé d’arrêter les cours jusqu’à nouvel ordre.

Selon le responsable de la FSPE (Fédération syndicale des professionnels de l’éducation) à Labé, cette situation s’explique par une décision prise par sa structure au niveau local.

Alhassane Diallo, secrétaire général de la section syndicale de la FSPE à Labé

« Quand nous avons reçu l’avis de grève, nous avons organisé une rencontre avec la base de la FSPE à Labé. Et au cours de cette rencontre, les enseignants ont proposé qu’on attende que Conakry lance la grève ce lundi et demain. Si elle est effective, nous de l’intérieur aussi, nous allons les suivre. Et nous avons trouvé que c’était une bonne proposition. Parce que Labé a toujours été la première préfecture à aller en grève et la dernière à lâcher la grève. C’est pourquoi, la base de la FSPE a décidé cette fois-ci d’attendre la réaction de Conakry. Si on trouve qu’ils sont partis, nous aussi, dès après-demain, nous allons partir en grève », a indiqué Alhassane Diallo, secrétaire général de la section syndicale de la FSPE à Labé.

L’intersyndicale de l’éducation a appelé les enseignants guinéens à une grève illimitée pour dénoncer « le refus du gouvernement d’accorder une suite favorable » à son mémorandum déposé le 28 novembre 2021 et le non-respect du point 2 du protocole d’accord en date du 28 janvier 2020. Elle exige notamment l’engagement sans conditions des enseignants contractuels à la Fonction publique et l’amélioration des conditions de vie des enseignants. Le SLECG d’Aboubacar Soumah et celui de Kadiatou Bah ont tous les deux exprimé leur opposition à cette grève, appelant les enseignants à aller donner les cours.

De Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com

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