Sauf changement de dernières minutes, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) va manifester le 18 octobre prochain dans le Grand Conakry. Ceci, pour exiger du CNRD (la junte militaire au pouvoir en Guinée) la libération sans condition des prisonniers politiques et d’opinions, l’arrêt des harcèlements et poursuites judiciaires fantaisistes contre les acteurs sociaux et politiques, la mise en place d’un cadre de dialogue permanent sous la présidence de la CEDEAO…
Mais, à l’assemblée générale hebdomadaire de MoDeL (mouvement démocratique libéral) ce samedi, 15 octobre 2022, Elhadj Abdoulaye Amie Soumah, vice-président dudit parti, a souhaité que les autorités de la Transition fassent des gestes qui apaisent et qui permettront à la Guinée de sortir de cette turbulence, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
Devant les militants du MoDeL qui ont rallié le siège dudit parti ce samedi, Elhadj Abdoulaye Amie Soumah a laissé entendre qu’il déteste les manifestations, sans pour autant flétrir l’appel à manifester lancé par le FNDC. Ce vice-président du MoDeL a aussi souhaité que les autorités lâchent un peu du leste pour qu’il y ait un compromis autour des points de divergence.
« Nous faisons partie du FNDC politique. Cela veut dire que quand il y a quelque chose qui est déclenchée, nous sommes advenus à faire un soutien, mais pas un soutien aveugle. Très souvent, on doit aussi faire des concertations pour voir un peu la pertinence, voir les revendications qui accompagnent ça, en tout cas penser à beaucoup d’autres mécanismes pour voir si nous pouvons éviter les manifestations. La manifestation est toujours le dernier recours. C’est quelque chose qui est projeté, nous verrons ce que ça va donner. Parce que tout ça, c’est un peu pour amener nos partenaires directs qui sont le CNRD à voir s’il y a une flexibilité…
Parce que dans la négociation, tu ne gagnes pas tout à 100%. Il faut accepter de céder, il faut faire des compromis. Tous ces mécanismes-là sont mis en place, parce que nous savons que les manifestations coûtent très cher. Moi je déteste honnêtement les manifestations. Parce que très souvent, il y a d’autres personnes qui viennent s’engouffrer dans la manifestation et qui n’ont rien à voir avec l’idée ou l’origine même de ce qui fait que vous manifestez. Parce que s’attaquer à des innocents, casser les véhicules des gens, ça ce n’est pas manifester…
Donc, je souhaite vivement que le CNRD fasse des gestes qui apaisent et qui nous permettront de sortir de cette turbulence que notre pays n’a pas besoin. Une fois de plus, nous voulons la réussite du CNRD et nous faisons tout ce que nous pouvons. La manifestation n’est pas la première option, c’est vraiment la dernière option. Et, je souhaite que cela n’arrive pas en obtenant quelque chose du CNRD qui va empêcher la manifestation, pas par la force cette fois-ci, mais par les idées », a indiqué Elhadj Abdoulaye Amie Soumah.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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