Le Premier ministre, Dr Bernard Gomou, a rencontré les responsables des coalitions politiques et les faîtières de la société civile, dans l’après-midi d’hier, jeudi 26 avril 2023 à la Primature, à Conakry. La démarche visait à faire part aux acteurs socio-politiques du pays des avancées dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de ce cadre de dialogue. La rencontre, tenue à huis clos, a connu la présence de Mory Condé, ministre de l’Administration du territoire, et de Dr Morissanda Kouyaté, ministre des Affaires étrangères, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
A la fin de la rencontre, c’est le Ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation (MATD), Mory Condé, qui s’est exprimé au nom du gouvernement. « Comme vous savez, depuis le mois de novembre, après avoir institué le cadre de dialogue politique sous la présidence de Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement, plusieurs actions ont été réalisées. Au mois de décembre, nous avons connu la remise officielle de ce rapport de la première session du cadre de dialogue au chef de l’État. Aujourd’hui, monsieur le Premier ministre s’est vu dans l’obligation d’inviter les acteurs socio-politiques de notre pays pour leur faire part des avancées quant à la mise en œuvre des recommandations de ce cadre de dialogue mais également les pourparlers en cours avec les autres acteurs socio-politiques qui tardent encore à venir autour de la table, expliquer aux membres du cadre de dialogue sur la nécessité de sa volonté et celle du gouvernement à ramener ces acteurs politiques autour de la table du cadre de dialogue afin de continuer les discussions sur la mise en œuvre de la transition guinéenne », a expliqué le ministre Mory Condé.
Du côté des acteurs socio-politiques, Bah Oury, président de l’UDRG, est revenu sur le contenu des échanges entre eux, acteurs socio-politiques, les facilitatrices et le gouvernement. Selon lui, il a été question de réitérer aux uns et autres qu’il n’existe qu’un seul cadre de dialogue et les autres activités avec les religieux ne concernent que des pourparlers.
« L’objet de la réunion, c’était surtout faire le point après quatre mois d’existence de ce cadre de dialogue, des avancées et des comptes rendus qui ont été faits concernant les pourparlers qui ont été engagés le premier ministre et les religieux par rapport à la nécessité de faire venir les autres formations politiques qui, pour le moment sont en marge du cadre de dialogue inter-guinéen. Le ministre des affaires étrangères de son côté a fait un tour d’horizon sur les évolutions des relations entre notre pays et la CEDEAO et l’accompagnement nécessaire de la communauté internationale accordé à la Guinée pour nous permettre de faire avancer le processus. Grosso-modo ce qu’on peut dire, c’était nécessaire de se retrouver pour faire le point, savoir où est-ce que nous en sommes, quels sont les points sur lesquels il y a des informations que les membres du gouvernement devraient donner aux autres organisations impliquées dans le cadre du cadre de dialogue et réitérer des principes principalement qu’il n’existe qu’un seul cadre de dialogue et les autres activités avec les religieux ne concernent que des pourparlers pour permettre à ces formations politiques ou coalitions de venir participer à leur tour au cadre de dialogue qui existe déjà. Et de l’autre côté, c’était d’indiquer principalement je pense, que ce sera demain où est-ce que nous en sommes dans la déclinaison de la feuille de route concernant le processus de recensement administratif à vocation d’état civil qui est le pilier essentiel sur lequel va s’appuyer l’édification du fichier électoral et l’autre aspect concernant le recensement général de la population », a mentionné Bah Oury.
Pour sa part, Dr Makalé Traoré, porte-parole des facilitatrices du cadre de dialogue inter-guinéen, approuve cette démarche du gouvernement qui vise à mettre les uns et les autres au même niveau d’information. « Ceci était important pour que tout le monde soit au même niveau d’information. Les rencontres avec les forces vives sont une étape importante pour l’inclusivité du dialogue. Donc, il fallait informer de ce qui se passe là, de la nécessité de continuer à parler avec les uns et les autres, et commencer à réfléchir sur la façon dont le dialogue peut continuer en tenant compte des préoccupations des uns et des autres. Je pense que cette rencontre a permis aux coalitions et faîtières d’être édifiées sur ce qui se passe, sur l’état d’évolution de la mise en œuvre des résolutions qui sont extrêmement importantes, mais également, ces accords qui sont obtenus à l’issue du dialogue constituent un engagement ouvert qui peut permettre à ceux qui arriveront plus tard d’être […] au processus », a-t-elle déclaré.
Il faut noter que le gouvernement, à travers le Ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, a profité de l’occasion pour annoncer la tenue ce vendredi 28 avril 2023, de la rencontre de présentation du niveau de mise en œuvre des agendas de la transition.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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