Comme annoncé précédemment, les forces vives de Guinée ont entamé une série de manifestations ce mercredi, 10 mai 2023, pour exiger entre autres : « l’arrêt des harcèlements judiciaires des acteurs politiques et sociaux, la levée de la suspension des manifestations et l’organisation d’un dialogue inclusif et crédible avec les forces vives de la nation ». Ces manifestations ont été programmées pour toute l’étendue du territoire national. Mais, dans la préfecture de Labé, c’est plutôt une journée ville morte que les populations ont observé à la place d’une marche pacifique. Une journée ville morte qui a été largement suivie dans la commune urbaine, a constaté le correspondant de Guineematin.com à Labé.
Depuis la matinée, un impressionnant dispositif a été déployé dans le centre-ville. Tous les carrefours et lieux stratégiques de la commune urbaine sont contrôlés par les forces de l’ordre. Mais, jusque-là, aucune manifestation de rue n’y a été observée. Par contre, les activités économiques sont complètement paralysées.
Au marché central de Labé, les boutiques et les magasins n’ont pas encore ouvert leurs portes à la clientèle. Le matin, quelques étalagistes tentaient d’écouler leurs produits au marché des légumes de la ville. Les conducteurs de taximoto tentaient aussi, à qui mieux mieux, de travailler. Mais, ils étaient confrontés au manque de passagers.
Au niveau des ronds-points stratégiques de la ville, comme Hoggo Bouro et Tinkisso où des traces de pneus brûlés y étaient visibles, des pick-up de la gendarmerie et de la police y sont stationnés. Et, les agents veillent au grain. A certains endroits, on constate même le déploiement des bérets rouges. C’est le cas notamment à Kouroula, au niveau de l’hôtel Salam.
L’administration a fonctionné comme d’habitude dans la ville. Mais, dans les écoles visitées, les cours ont été interrompus à 10 heures et les élèves ont été libérés pour la journée de ce mercredi.
De Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com
