La tenue du procès des responsables du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), dont le verdict est attendu mardi prochain, 13 juin 2023, continue d’alimenter les débats dans les sièges des partis politiques. Au cours de son assemblée générale tenue ce samedi 10 juin 2023, l’Union des forces républicaines (UFR) parle d’un procès qui fait honte à notre pays. Des propos tenus par Tidjane Condé, membre du bureau politique du parti dirigé par Sidya Touré, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dans son intervention, Tidiane Condé, qui a présidé la séance, vivement affiché sa préoccupation sur le cas de l’honorable Saïkou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’UFR, jugé dans le dossier dont le verdict est attendu prochainement.
« Ce qui est curieux dans cette affaire, on dit qu’ils sont poursuivis pour participation délictueuse à une manifestation. Mais est-ce que quelqu’un a vu Saïkou Yaya dans une manifestation ? On dit complicité de destruction de biens publics et privés. Est-ce que quelqu’un a vu Saïkou Yaya détruire le bien de quelqu’un ? On dit complicité de coups et blessures volontaires. Est-ce que quelqu’un a vu Saïkou Yaya avec des armes ? Donc, nous sommes dans un sérieux problème. Maintenant, il y a le procès de Foniké Mangué, de Ibrahima Diallo, et de l’honorable Saïkou Yaya Barry. Mais, j’insiste sur le cas de l’honorable Saïkou Yaya Barry. Ce qu’il a eu à dire, il a dit ça où ? Ce n’était pas ici (au siège national du parti UFR, ndlr). Mais est-ce qu’il a participé à une manifestation ? Il a donné son point de vue. Est-ce qu’il est interdit en Guinée que quelqu’un donne son point de vue ? Donc, on se demande pourquoi il est aux arrêts. Il a été arrêté, il a failli perdre sa vie. Normalement, quand un prisonnier est malade, c’est l’Etat qui doit s’occuper de lui. Pour le cas de l’honorable Saïkou Yaya Barry, on le répète haut et fort, c’est grâce au président Sidya Touré qu’il est en vie. Le ministre de la Justice a fait son show, parce qu’il faut le dire comme ça, soi-disant que c’est eux qui vont le prendre en charge, mais jusqu’à la date d’aujourd’hui, c’est le parti qui le prend en charge, à sa tête le président Sidya Touré. Donc, c’est un procès qui fait honte à notre pays et à la transition. Les autorités de la transition, leur discours de promesses tenu le 5 septembre 2021 est tout à fait contraire à ce que nous vivons aujourd’hui », a regretté Amadou Tidiane Condé.
Par ailleurs, Tidjane Condé dit que toutes ces tensions sont provoquées par la junte militaire qui a interdit les manifestations. « Quand vous regardez les manifestations du FNDC, quand vous regardez les manifestations des forces vives de Guinée, ce sont des messages disciplinés qui sont véhiculés par les manifestants. Est-ce que quelqu’un peut nous dire que nous sortons pour casser les biens de quelqu’un ? Est-ce que quelqu’un peut dire que nous sortons avec des armes. Mais ce sont des manifestations pacifiques. Les forces vives produisent des documents pour sensibiliser, pour prouver à l’opinion nationale et internationale que ce sont des manifestations pacifiques. Pourquoi il y a des problèmes ? C’est parce qu’on veut interdire ces manifestations. Il n’en est pas question. Si les forces vives de Guinée nous appellent demain pour manifester, nous allons manifester. Personne ne peut nous interdire ça ici. Ce n’est pas pour rien qu’il y a la bagarre. C’est parce qu’on veut confisquer notre liberté. Il n’en est pas question. Nous refusons cela dans notre pays. La manifestation est reconnue par la constitution. C’est trop basique pour une démocratie. Nous, on s’est battu pour ça. Quelqu’un ne peut pas venir nous dire qu’on ne va pas manifester », a-t-il martelé devant les militants du parti.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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