Guinée : annonce d’une campagne de sensibilisation sur les risques de la migration dangereuse

C’est au cours d’une conférence de presse animée à Conakry mercredi 22 novembre 2023, que l’office des étrangers en Belgique a dévoilé son projet intitulé campagne de sensibilisation sur les risques de la migration dangereuse. Il va s’étendre de novembre 2023 à avril 2024 notamment sur l’axe Conakry-Labé. Le directeur général des Guinéens de l’étranger, l’ambassadeur de la Belgique en Guinée et des membres de la société civile ont pris part à ladite conférence, a constaté Guineematin.com à travers un des ses reporters.

Cette campagne de sensibilisation a pour but principal de sensibiliser et informer la population ciblée (les ménages et la jeunesse vulnérable) sur les risques de la migration dangereuse à travers une caravane itinérante tout en appuyant la DGGE (direction générale des Guinéens de l’étranger) dans la promotion des opportunités d’insertion socio-professionnelle.

Freddy Roosemont, directeur général de l’office des étrangers de la Belgique, explique que par cette sensibilisation, la Belgique souhaite réduire le nombre de migrants irréguliers.

Freddy Roosemon, directeur général de l’office des étrangers de la Belgique

« On constate qu’il y a beaucoup trop de demandeurs d’asile guinéens qui ne sont pas persécutés par le gouvernement, qui n’ont pas de problèmes réels, qui n’ont pas de craintes dans le cadre de la protection internationale. Donc on essaie d’expliquer aux gens que venir en Belgique, en Europe faire une demande de protection n’est pas une bonne procédure. Il y a d’autres procédures de migration légale qui existent, les gens doivent l’utiliser. Ce ne sera pas pour tout le monde, c’est clair que ce sera pour un nombre limité mais quand même ça existe. Les risques dans la migration illégale pour introduire une demande d’asile sont beaucoup trop grands : il y a des risques physiques, il y a les risques de perte d’argent, il y a les pertes d’énergie et de temps. On veut éviter tout ça par la campagne de sensibilisation. On veut que le nombre diminue à 50%, ce qui ne sera pas un mauvais comme résultat », a-t-il indiqué.

De son côté, Aminata Kouyaté, directrice de l’emploi et l’auto-emploi des jeunes au ministère de la Jeunesse et des Sports, prône une synergie d’actions dans la sensibilisation sur la migration régulière.

« En ce qui concerne maintenant la politique du gouvernement par rapport à ça, c’est de vraiment accentuer la partie sensibilisation et information parce que souvent ils n’ont pas toutes les informations. Et c’est là aussi qu’on se tourne vers les pays d’accueil pour leur dire qu’ils ont des opportunités de migration régulière et des fois qu’on a pas. Par exemple, comme ils l’ont dit, c’est possible de partir trouver du travail là-bas mais quelles sont les conditions ? On ne le sait pas, les Guinéens ne le savent pas. Je pense que si nous-mêmes on renforce cette synergie et qu’on a toutes les informations et qu’on le passe aux jeunes, le jeune saura qu’il a le choix de pouvoir partir de façon décente sans risquer sa vie. Je prends un autre pays de l’Europe qui disait qu’ils ont besoin de main d’œuvre dans le domaine de l’agriculture et qu’ils étaient en train de penser à des migrations saisonnières. Ici on a beaucoup de jeunes qui sont capables d’aller travailler 3 mois de façon légale et revenir (…). On ne peut pas empêcher les gens de partir mais on peut le faire de façon légale », a-t-elle souligné.

Selon le chronogramme fourni par l’office des étrangers en Belgique, la caravane itinérante est divisée en 8 étapes. Elle commencera le 05 décembre 2023 à Labé, passera par Pita, Mamou, Kindia avant de finir à Conakry, où elle sera dans les 5 communes de la capitale jusqu’au 17 du même mois.

Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com 

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