En plus des quatre (4) agents des forces de l’ordre blessés dans l’échauffourée de Touba, il y a un civile de la famille Touraya qui a été gravement blessé dans ces affrontements et qui est soins à l’hôpital préfectoral de Gaoual, a constaté l’envoyé spécial de Guineematin.com, ce Samedi 31 octobre 2015.
Trainant des blessures sur sa tête, son visage et son dos, monsieur Bâ Lamine Diankhan, âgé de 43 ans, s’est redressé de son lit pour bien expliquer à Guineematin.com ce qui lui est arrivé. Habitant à Touba et membre de la famille Touraya, c’est un des frères de Diankhan, vivant en France, qui a été à l’initiative du projet conflictuel de la construction d’une deuxième mosquée à Touba.
En parlant de sa mésaventure, Bâ Lamine accuse le président de la jeunesse de Touba, issu de la famille adverse de Karambaya, d’avoir été à la base de ses malheurs. « Nous étions chez nous, à Touraya, lorsque les gens de Karambaya sont venus pour nous affronter. Moi, les jeunes m’ont pris, ils m’ont envoyé jusque chez le président de la jeunesse, Bemba Dramé. Ils m’ont cogné avec des cailloux et même des verres. Ils m’ont blessé à la tête, au dos et un peu partout ».
Voulant compléter la victime, un de ses frères qui s’occupe de lui à l’hôpital a précisé que c’est le commandant Sampou de la gendarmerie qui a appelé le président de la jeunesse pour exiger la « libération » du blessé. «Il lui a dit que si Bâ Lamine mourrait dans leurs mains, il assumera toutes les conséquences ! C’est ainsi qu’ils l’ont pris pour l’amener au centre de santé de Touba. En ce moment, il ne parlait même plus… », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, ce dernier blessé ainsi que les quartes autres agents de sécurité disent être tous bien traités et pris en charge par l’hôpital préfectoral de Gaoual.
Quand au Directeur de l’hôpital, le Dr. Diaka Mamady Cissé, il a tout d’abord salué le déplacement de Guineematin.com pour voir les dégâts et les blessés au lieu de se contenter des rumeurs. Dr. Mamady Cissé a dit être prêt à continuer la prise en charge de ces personnes en danger comme son devoir le lui recommande.
De Gaoual, Mamadou Diouldé Diallo, envoyé spécial de Guineematin.com
