Grève du SLECG : la crise perdure dans les établissements scolaires publics

La grève des enseignants, lancée depuis le 03 octobre 2018, continue de se faire sentir dans les écoles publiques de Conakry. La reprise des cours tarde encore à être effective dans de nombreux établissements, à cause notamment de l’absence des enseignants. C’est le cas au lycée de Kipé, dans la commune de Ratoma, où les effectifs sont toujours insignifiants, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Les conséquences de la grève déclenchée par le SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) se font sentir les écoles primaires et secondaires publiques de la capitale. Devant le vide fait par les instituteurs, la direction est réduite à réunir les élèves de promotions différentes dans une même salle.

A l’école primaire de Kipé par exemple, pour la journée de ce jeudi, 18 octobre 2018, l’ensemble des promotions sont réunies dans trois salles de classes. La première salle regroupe la première année (CP1), la deuxième année (CP2) et la troisième année (CE 1). Dans la 2ème salle, on retrouve une partie de la troisième année et la quatrième année (CE2). Pour ce qui est de la 3ème salle, elle accueille la cinquième année (CM 1) et la sixième année (CM2).

Par ailleurs, selon les statistiques fournies par le principal du collège Kipé, sur les 2045 élèves programmés, il n’y a que 946 qui ont répondu présent ce jeudi.

Pour ce qui est de l’encadrement de l’école, tout le personnel est présent, soit 16 sur 16. En ce qui concerne les enseignants, 16 ont répondu présent, sur les 24 enseignants titulaires programmés. Les autres qui ne sont pas venus ont été remplacés par des contractuels. Parlant Des contractuels, le principal a fait savoir qu’ils sont au nombre de 40 pour Kipé.

Au niveau du lycée Kipé, à partir de 10h, les classes de terminale étaient vides. Une salle de 12ème année et une autre en onzième étaient les seules occupées.

Pour l’heure, aucune solution n’est encore trouvée entre le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) et le gouvernement, sur le salaire de base de 8 millions par mois réclamé par les enseignants.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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