Deux responsables affectés à la préfecture de Mali ont échangé des mots peu aimables devant le préfet, Elhadj Harouna Souaré. La scène s’est passée hier, après le passage du ministre des Transports qui est également parrain de la préfecture. « Il a dit que je mens et j’ai dit qu’il ment ! Le préfet nous a dit d’arrêter cela et d’aller chacun dans son bureau. Mais, je ne l’ai pas giflé. Il n’y a pas eu de bagarre…», s’est défendu le secrétaire général chargé des collectivités, Alphonse Haba, joint au téléphone par Guineematin.com, ce jeudi 5 mars 2015.
Pour sa part, le préfet de Mali, également joint au téléphone par Guineematin.com ce jeudi, c’est même exagéré de parler d’injures. Elhadj Harouna Souaré ne souhaite pas une mauvaise interprétation de ces échanges au cours de la réunion.
Pourtant, le chef des impôts de Mali, Alphon Nelson, qui a échangé avec Guineematin.com hier, dit avoir déjà porté plainte contre le secrétaire général chargé des collectivités. « Il m’a insulté devant le préfet, le préfet nous a dit de sortir. Et, à la sortie, il m’a de nouveau insulté, j’ai répondu et il m’a giflé, m’a tapé… », se plaignait monsieur Nelson.
Les motifs de la brouille ?
A l’occasion du passage du ministre des Transports, Aliou Diallo, qui est aussi parrain de la préfecture, tous les cadres devaient être présents. Etant diabétique, monsieur Alphonse Nelson dit n’avoir également pas été informé de la présence du ministre-parrain. Et, c’est Alphonse Haba qui devait porter l’information. Pour Alphonse Nelson, « je n’ai pas été informé ». Et, pour Alphonse Haba, personne ne peut prétendre ignorer l’arrivée du ministre des Transports. « Nous avons ici deux niveaux de diffusion de l’information. C’est autour du mât et à la radio. A ces deux niveaux, l’information a été dite et redite toute la semaine », a dit le secrétaire général chargé des collectivités.
Les vignettes derrière la brouille des cadres de Mali ?
« Quand je suis revenu de Conakry avec les vignettes, monsieur Alphonse Haba m’a demandé cinq vignettes. Il m’a dit qu’il veut une pour sa voiture, une pour la voiture de sa maman, de son cousin, etc. Et, j’ai dit que cette fois, aucune vignette ne sera donnée à personne ; même pas au préfet. J’ai dit que les vignettes sont là pour être vendues et non pour être distribuées. En réalité, c’est à cause de ça que j’ai tous ces problèmes… », s’est plaint le patron des impôts à Mali, Alphonse Nelson.
Sur la question, le secrétaire général chargé des collectivités, Nelson Haba a passé un moment à rire et siffler. « Ce type a le virus du mensonge ! Il est parti à Conakry sans ordre de mission et sans autorisation », reproche monsieur Haba, disant que son homo Nelson a pourtant plaidé auprès du préfet, Elhadj Harouna Souaré, pour se faire aider dans la vente des vignettes.
Nouhou Baldé
