La ville de Forécariah, située à 100 kilomètres de Conakry est l’une des villes guinéennes touchées par le virus Ebola qui a déjà fait plus de 2500 morts depuis sa déclaration officielle en mars dernier. Dans cette ville du moriah des populations cherchent actuellement à se protéger contre la maladie virale. Parmi elle, les conducteurs de moto taxi qui circulent à travers la commune urbaine en longueur de journée à la recherche de quelques rares passagers. Certains assieds sur les fauteuils de leurs motos les ambreyages prises en position de départ, pendant que d’autres sont arrêtés. Ces conducteurs de Forécariah sont conscients de l’existence de l’épidémie Ebola dans leurs préfectures et du caractère contagieux de cette maladie virale. Pour éviter de contracter ce virus, ces transporteurs n’oublient pas de laver les mains à chaque 5 kilomètres parcourus, nous a confie Aboubacar Soumah un de ces jeunes motard en activité
hier mardi 31 mars dans la capitale du moriah « nous sommes informés qu’il ya la maladie Ebola chez nous à Forécariah. Donc comme je transporte des gens, quand je parcours quelques distances au moins 5 km parfois je lave mes mains avec de l’eau de javel ou du savon que j’ai acheté. Je l’ai sur moi et beaucoup de mes amis font autant. »
Plusieurs de ces jeunes conducteurs vont même à doubler ou tripler les chemises qu’ils portent dans le souci d’éviter le maximum de frottement avec les passagers. Des précautions qui sont aujourd’hui prises par ces motards 3 mois après la mort d’un de leurs collègues qui avait contracté la maladie virale dans le transport d’une passagère, a expliqué François Kamano conducteur de moto taxi « Quand Ebola est entré à Forécariah, cette maudite maladie a tué un de nos amis qui avait transporté une vieille qui partait à Pamalap.
Quant il est revenu il est tombe malade. Il vomissait, les gens de la croix rouge sont venus le prendre mais finalement on a appris qu’il est décédé. C est pourquoi actuellement, précise le jeune homme, je porte deux ou trois habits pour éviter que le corps des personnes que je transporte me touche ». A l intérieure de la gare routière de Forécariah les dispositifs de lavage des mains sont déployés un peu partout et même à l’entrée du syndicat. Nous sensibilisons chaque jour les chauffeurs et les passagers de se laver les mains, de faire attention surtout, raconte Condé Kerfala secrétaire administratif de la section syndicale des transporteurs et mécanique générale. Ces mesures préventives actuellement adoptées par les transporteurs a Forécariah pourront-elles réduire le nombre de contaminés dans le Moriah, difficile à ce stade de se prononcer car il ya encore des zones de réticences dans certaines localités.
Kolouba Koivogui
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