Souleymane Bah succombe de ses blessures à la clinique Mère et enfants

gendarmesUn jeune né en 1985, Souleymane Bah, originaire de Timbi Tounny, préfecture de Pita, aurait reçu une balle dans son cœur à Hamdallaye où il tient d’ailleurs une gargote, dans la soirée de ce lundi 13 avril 2015, a confirmé le président des NFD, Mouctar Diallo.

Évacué d’urgence au centre « Mère et enfants » de Professeur I. Baldé, à Kaporo rails, Souleymane Bah succombera de ses blessures peu après son arrivée. Diplômé sans emploi, la victime a pourtant trouvé dans ce centre six (6) autres blessés par balles qui ont été visités par les opposants Mouctar et Cellou Dalein, en début d’après-midi.

L’opposition a décrété ce lundi 13 avril 2015 une journée de manifestation vers toutes les mairies de la capitale guinéenne pour protester contre l’insécurité. Mais, les animosités politiques vont de loin au-delà de simples revendications sécuritaires.

En effet, le 6 mars dernier, peu avant l’annonce de la date des élections présidentielles du 11 octobre prochain, l’opposition avait prévenu qu’elle ne laisserait pas la CENI (qu’elle dit être manipulée par le pouvoir) organiser des présidentielles avant les élections locales.

Parmi les dispositions annoncées par l’opposition, il y a la mise en place des délégations spéciales par l’opposition à la place de celles qui sont installées par le pouvoir depuis le début du régime Alpha Condé qui, en 2011, avait remplacé plusieurs élus des mairies urbaines et rurales qui étaient de l’opposition par des militants du RPG.

Après avoir perdu les élus uninominaux de toutes les communes de Conakry pendant les législatives du 28 septembre 2013, le pouvoir ne semble pas vouloir prendre le risque de s’essayer aux élections locales, notamment les mairies, quartiers et districts au risque de perdre ces puissants faiseurs de roi à la base…

Et, les épreuves de force entre les politiciens réduisent les pauvres citoyens à des comptabilités macabres de leurs parents et à des difficultés économiques sans précédents dans ce pays déjà suffisamment éprouvé par d’innombrables crises dont Ebola et ses conséquences notamment économiques.

Mais, le président Alpha Condé- dont le gouvernement a récemment renié les engagements et accords politiques du précédent dialogue- a préféré s’envoler pour les Etats Unis à la veille du début des manifestations de rue que ses opposants tiennent à poursuivre jusqu’à la satisfaction de leurs exigences dont l’une est désormais de dialoguer directement avec le chef de l’Etat…

Nouhou Baldé

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