Chronogramme électoral : l’éventualité d’un quatrième dialogue politique en Guinée

opposition, UFRAu cours d’une réunion tenue hier mardi 26 mai 2015, au QG de l’UFR, à Coléah,  les responsables de l’opposition guinéenne ont discuté de l’invitation à elle adressée par le ministre de la justice et garde des sceaux, Maitre Cheik Sacko, président du cadre de dialogue politique inter-guinéen. Les leaders de l’opposition ont convenu de réfléchir avant de donner suite à l’invitation d’aller au dialogue, tout en indiquant leur prédisposition à prendre part à n’importe quel dialogue, pourvue qu’il soit sincère et aborde les vraies questions de la crise politique que traverse le pays.

Apres avoir reçu successivement Hadja Nantou Cherif, coordinatrice du RPG arc-en-ciel et Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition, à son palais, le chef de l’Etat avait ainsi instruit, le lundi 25 mai 2015, son premier ministre à engager un dialogue entre les différentes parties prenantes. Cette instruction présidentielle a été mise en application, puisqu’au lendemain, le mardi 26 mai, le ministre de la Justice et garde des sceaux a écrit à l’opposition, à l’effet de convenir sur l’ouverture du quatrième dialogue politique depuis l’arrivée du professeur Alpha Condé au pouvoir, en 2010.

La lettre est d’ailleurs parvenue à l’opposition, quelques heures seulement avant la tenue de sa  réunion d’hier mardi, alors qu’elle avait été prévue depuis le lendemain de la rencontre entre le chef de l’Etat et le chef de file de l’opposition, le 20 mai dernier. Selon Aboubacar Sylla, porte parole de l’opposition, l’invitation comporte des zones d’ombre, puisqu’elle n’indique ni la présence de facilitateurs, encore moins de représentants de  la communauté internationale.

Selon Aboubacar Sylla, cette lettre du garde des sceaux ne propose pas un calendrier pour cet éventuel prochain dialogue, même l’ordre du jour n’est pas au complet.

Sur la lettre, le ministre Cheik Sacko prévoit comme ordre du jour, de parler de la situation des organes non élus des collectivités locales, de la circulation et des échanges d’informations entre les partis politiques, le gouvernement et la CENI sur le processus électoral et la venue de la CENI devant les acteurs du dialogue politique pour donner des explications sur le chronogramme des élections.

Toutefois, le garde des sceaux a indiqué que cette une proposition  n’est pas exhaustive. Ce qui donne la possibilité à l’opposition de proposer des sujets qu’elle souhaiterait voir discutés au cours de ce dialogue.

L’opposition a profité de cette même rencontre pour fustiger l’enrôlement de mineurs sur les listes électorales dans des zones réputées être fiefs du parti au pouvoir.

 Thierno Amadou Camara

+224 622 10 43 78

Facebook Comments Box