« Le dialogue politique est ouvert puisque le ministre de la justice, président du dit dialogue, est déjà en contact avec toutes les deux partie à savoir la mouvance et l’opposition qu’il rencontre séparément. Il ne reste plus qu’à trouver une date pour se retrouver et harmoniser les points de vues, afin d’aller à des élections apaisée », a indiqué Monsieur Lansana Komara, secrétaire permanent du parti au pouvoir, le RPG arc-en-ciel, joint au téléphone par Guineematin.com dans la matinée de ce vendredi 29 mai 2015.
Sur instruction du président de la République, le gouvernement, à travers le ministre de la justice et garde des sceaux, Maître Cheik Sacko, a adressé des correspondances aux deux bords politiques pour l’ouverture d’un dialogue. « Tout comme l’opposition, nous avons reçu cette lettre et n’avons pas à redire pour le moment. Ce qui importe c’est d’aller à ce dialogue. Une fois autour de la table, nous donnerons nos propositions d’ordre du jour », a ajouté Monsieur Komara.
Contrairement à la mouvance, qui ne s’oppose pas, pour le moment, à l’ordre du jour proposé par le président du cadre de dialogue, l’opposition veux qu’on parle surtout du chronogramme électoral et exige avant tout, le gèle des activités de la Commission Electorale Nationale Indépendante. « On ne peut pas aller à un dialogue avec des préalables », réagit Lansana Komara, qui appelle l’opposition à « saisir cette main tendue du président de la République, qui a instruit son premier ministre à créer des conditions d’un cadre de dialogue, pour sortir de la crise ».
Mais au cas où cet autre dialogue, le quatrième du genre depuis 2010, ne parvenait pas à unir les parties, plusieurs observateurs préconisent déjà une certification des élections par la communauté internationale. Mais, « les Guinéens se comprendront », espère Lansana Komara.
Au sujet de ce dialogue, le parti au pouvoir ne cesse de souffler le chaud et le froid. Appelant au dialogue d’une part, Monsieur Komara exige de l’autre part, le respect des lois, expliquant que le consensus ne devrait plus primer sur les lois de la République : « Aucun texte ne parle d’ordre des élections en Guinée. Il faut donc qu’on respecte la loi, puisque nous ne sommes plus dans une transition. Nous avons un président et des députés élus démocratiquement », rappelle-t-il ajouté.
Par ailleurs, Baïdy Aribot, député uninominal de l’UFR à Kaloum, est soupçonné être une taupe du pouvoir au sein de l’opposition, suite à un appel téléphonique où on l’entend promettre de s’investir pour l’acceptation du dialogue au sein de l’opposition. « Je ne peux pas l’affirmer, puisque je n’en ai pas les preuves. Baydi est de l’UFR, non ? Je n’ai donc aucun commentaire à faire de cette situation », a gentiment dit Lansana Komara.
Thierno Amadou Camara
+224 622 10 43 78
